Suite à la diffusion de contenus privés, Benjamin Griveaux se retirait de la course pour la mairie de Paris en février 2020. Près de trois ans après ces évènements, le procès d’Alexandra de Taddeo et Piotr Pavlenski débute enfin le mercredi 28 juin. Revenons sur cette controverse qui a fait grand bruit.
L’incident du 20 février 2020 qui a interrompu brutalement la carrière politique de Benjamin Griveaux. Ce jour-là, il proclamait, à la surprise générale, qu’il renonçait à se présenter à l’élection municipale de Paris, prévue un mois plus tard. En cause de ce retrait inattendu : des vidéos à caractère privé qui circulaient sur internet. Pour être précis, ces séquences avaient été envoyées par Griveaux lui-même, deux années auparavant, à Alexandra de Taddeo, elle-même partenaire de l’artiste russe en exil en France, Piotr Pavlenski. Ce dernier était l’auteur de la publication de ces vidéos.
« Une arme de terreur »
Aujourd’hui, Pavlenski et sa compagne prétendent que leur action n’était rien de plus qu’un geste artistique. Cependant, à en juger par les paroles de l’avocat de Benjamin Griveaux, l’art n’est pas censé être un prétexte pour tout. En parlant de ces actions, Maître Richard Malka déclare : « L’art n’est pas là pour humilier les individus. Il n’est pas non plus conçu pour être utilisé comme arme de terreur, et Monsieur Pavlenski mélange clairement la Stasi et l’art. » Le tandem pourrait faire face à une peine de deux ans de prison et une amende de 60 000 euros.