Dix organisations se sont regroupées pour porter plainte contre le chantier de l’A69 entre Toulouse et Castres
Un certain nombre de groupes écologiques et locaux se sont regroupés pour lancer une action en justice contre la construction de l’autoroute A69 dans le sud de la France.
Ils disent que le projet sera désastreux pour la faune locale à proximité du tracé proposé de 50 km entre Toulouse et Castres.
« Le territoire de Castres Mazamet n’est pas un espace de vie isolé », a déclaré l’avocate chargée de l’affaire, Alice Terrasse, avant d’ajouter que la construction de l’autoroute « affecte des centaines d’espèces protégées, dont certaines sont en voie de disparition ».
Une action en justice contre l’autoroute – concernant l’enlèvement d’arbres sur le tracé proposé de la route – a déjà été rejetée en mars.
L’autoroute a été le théâtre d’une bataille continue entre les partisans de la nouvelle route – qui disent qu’elle apportera des avantages économiques à la région – et les groupes locaux et écologiques.
En mai, des manifestants bloquant le début de la construction ont été dispersés de force de leur camping par la police.
« Il est encore temps de suspendre les travaux »
Les opposants à la construction de la route affirment que, malgré le début des travaux préparatoires sur la route, il reste encore suffisamment de temps pour annuler le projet.
« Il est encore temps de suspendre [the motorway’s construction]», a déclaré le représentant de la La voie est libreThomas Digard.
Il pointe notamment ce que le groupe considère comme « des lacunes et des approximations », dans l’enquête publique sur l’autoroute, qui devraient conduire à l’arrêt du projet.
Le site Internet du groupe affirme que la construction de l’autoroute est un acte d’écocide, en plus d’être « inutile, imposée [on the local population] et injuste ».
L’avocate du groupe, Mme Terrasse, déclare – même si la première offre légale contre l’autoroute échoue – « fait appel [will be] loin d’être épuisée en la matière, du fait de la construction de l’autoroute dans des bandes de terre protégées.
« C’est le vrai début d’un combat qui se poursuivra jusqu’à l’abandon définitif du projet », a-t-elle ajouté, estimant qu’il faudra des années à la justice pour examiner pleinement l’affaire.
Le gouvernement défend la construction
De son côté, la société à l’origine de l’autoroute, Atosca, s’est déclarée prête à défendre la construction de la route devant les tribunaux.
« Au vu des engagements pris en faveur de l’environnement dans le cadre de sa requête, Atosca fournira toutes les explications et précisions nécessaires au tribunal », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le ministre français des Transports, Clément Beaune, et le gouvernement dans son ensemble, continuent de soutenir les plans, même s’ils ont admis en mars qu’ils pourraient apporter « un certain nombre d’ajustements, d’améliorations et d’adaptations » pour rendre l’autoroute plus respectueuse de l’environnement.
De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu sur le site de construction de l’autoroute, menées en partie par le groupe écologiste bientôt dissous Soulèvements de la Terre.
En mai, un certain nombre de manifestants campant sur un chantier préliminaire ont été dispersés, et un militant de premier plan a été arrêté pour avoir refusé de partir.