L’organisation du reporter Mohamed Sifaoui, qui a reçu la plus grande allocation du Fonds Marianne, se voit critiquée pour la manière dont elle est gérée. Il est prévu qu’il comparaisse devant le Sénat, le jeudi 15 juin.
Mohamed Sifaoui, qui devrait être interrogé jeudi 15 juin au Sénat, est au centre de l’affaire du Fonds Marianne et doit éclaircir l’utilisation des 355 000 € de subventions qui ont été accordées à son association. Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté de l’époque, dément toute proximité. « Je ne suis pas une amie de Monsieur Sifaoui, je le dis parce que dans un premier temps c’est ce qui a été reporté et c’est ce qui a été dit », a déclaré la secrétaire d’État chargée de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative. Ce montant suscite tout de même des interrogations, compte tenu des activités de l’association.
« L’activité de l’association était devenue quasiment inexistante »
« Même si l’activité de l’association était devenue quasi nulle, cela a servi pour Mohamed Sifaoui de moyen pour collecter des fonds », précise Antton Rouget, journaliste au pôle enquête de Mediapart. S’autoproclamant spécialiste de l’islam radical, ce journaliste franco-algérien affirme avoir infiltré un groupe d’Al-Qaida dans les années 2000. Il se distingue également par ses prises de position polémiques. Mohamed Sifaoui a déjà eu affaire à la justice, notamment pour diffamation lorsqu’il avait critiqué le foulard de la mère d’une des victimes de Mohamed Merah. Il avait alors été relaxé.