Le 5 juillet, Bruno Le Maire, responsable du portefeuille de l’économie, a exhorté le fabricant de voitures français à relocaliser la fabrication de sa e-208 (Peugeot) – actuellement produite en Slovaquie – en France.
Le PDG de Stellantis discute du « patriotisme économique » et de la production de véhicules électriques
Carlos Tavares, qui dirige le groupe Stellantis, a exprimé ce mercredi matin sur France Inter son avis sur le « patriotisme économique« , encouragé par le ministère de l’Économie en ce qui concerne la fabrication de voitures électriques. Selon lui, cette approche « ne contribue pas à la protection de l’aspect accessible de ces produits« . Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a récemment suggéré à l’entreprise automobile française de relocaliser la fabrication de son modèle e-208 de Peugeot, actuellement produite en Slovaquie, en France.
Carlos Tavares affirme que les véhicules électriques doivent être « abordables et rentables » si nous voulons qu’ils restent accessibles sur le marché et soutiennent la mobilité de nos citoyens. Le PDG a également apprécié son « échange approfondi, respectueux et sincère » avec le ministre de l’Économie.
En réponse, Carlos Tavares souligne que Stellantis produit « douze véhicules électriques en France« . En outre, l’entreprise a implanté une giga usine pour la production de batteries, un autre complexe pour la fabrication de moteurs électriques et une troisième usine dédiée à la production de transmissions électrifiées, toutes en France.
Le grand dirigeant de Stellantis considère que ce qui se déroule « actuellement dans l’industrie automobile mondiale et européenne est extrêmement brutal« . Il avertit que les voitures fabriquées en Chine sont importées « en Europe avec une réduction de 25 % des coûts de production« .
Dans un contexte comme celui-ci, mon objectif est de garantir un modèle d’affaires qui assure la pérennité de l’entreprise pour mes employés et de proposer à notre clientèle française quelque chose qui est à la fois abordable et pérenne.
Carlos Tavaresfranceinfo
Depuis la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler, la masse salariale du groupe a diminué, passant d’environ 300 000 à 172 000 employés. Interrogé sur de possibles nouvelles suppressions d’emplois en France dans le futur, le PDG a esquivé la question en renvoyant celle-ci à l’Union européenne. Sur France Inter, Carlos Tavares a en effet déclaré qu’il était « très difficile de maintenir une production dans des pays où les coûts sont élevés, ce qui est le résultat du modèle social que nous avons adopté« .