Au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, les recherches se poursuivent intensivement depuis plus de 48 heures suite à la disparition tragique du petit Emile. Malheureusement, les résultats sont toujours inexistants jusqu’à ce lundi soir. Face à cette situation préoccupante, le procureur a lancé un appel pour demander aux citoyens de ne plus se rendre en masse au village afin de prêter main forte aux recherches. Cette décision a été accueillie avec un grand désarroi de la part des bénévoles qui s’étaient mobilisés avec ardeur et détermination. Espérons que malgré cette nouvelle directive, les enquêteurs parviendront à obtenir des informations cruciales pour retrouver le petit Emile sain et sauf. La quête de vérité se poursuit avec acharnement dans l’espoir de retrouver rapidement l’enfant disparu.
Ces derniers jours, des centaines de bénévoles se sont spontanément présentés pour aider les forces de l’ordre dans leurs recherches. Certains sont venus de Dunkerque, du Var, de Marseille ou des villages environnants le Vernet, avec pour objectif de retrouver Emile, un enfant de deux ans et demi, disparu depuis samedi soir. Cependant, ce lundi soir, le procureur a déclaré que les enquêteurs n’avaient plus besoin d’aide et que l’accès au site de la disparition serait interdit le lendemain.
Parmi les bénévoles, nombreux sont ceux qui ont consacré plusieurs heures à fouiller le haut du village, là où l’on a vu pour la dernière fois le petit garçon. Benjamin, venu de Digne-les-Bains avec sa famille pour prêter main-forte, ne comprend pas pourquoi les recherches sont interrompues : « On ne l’a toujours pas retrouvé donc il y a toujours toutes les possibilités. Je pense qu’on pourrait continuer à chercher. Tant qu’on ne l’a pas trouvé, on continue. Il ne faut pas abandonner ! »
Le père de Benjamin, Sébastien, se demande quant à lui quelle est la nouvelle stratégie des gendarmes qui consistent à fouiller à nouveau le haut du village, alors que les bénévoles l’ont déjà fait toute la journée. Pour lui, il est clair qu’Emile n’est pas là : « Je ne pense pas qu’il soit aux alentours du village, nous avons vraiment cherché. Mais est-ce qu’il faut chercher plus loin maintenant ? Je ne sais pas, je ne suis pas gendarme. »
« Un autre type d’enquête démarre »
Toute la famille est mobilisée dans cette enquête. La grand-mère, Jocelyne, souligne un point important : « Pourquoi se priver de tant de bénévoles, de tant de paires de jambes pour explorer un territoire aussi vaste et particulier ? » Elle explique qu’il ne faut pas perdre espoir et qu’il est préférable de continuer les recherches. Des investigations plus poussées et méticuleuses sont annoncées pour aujourd’hui. Les relevés téléphoniques vont être examinés à nouveau et deux maisons du village seront fouillées. Pourtant, si le procureur a décidé de clore les recherches, c’est qu’il y a certainement des raisons, cela pourrait être plus qu’une simple disparition, estime Geoffrey, l’un des bénévoles.
Il ajoute : « C’est un autre type d’enquête qui démarre », explique Geoffrey, originaire d’un village voisin du Vernet. « Je trouve tout à fait normal qu’ils se tournent vers les enquêtes scientifiques. Hier, je suis venu avec mon chien et il m’a indiqué des endroits. J’espère que la police scientifique trouvera également ces endroits. Il vaut mieux les laisser faire leur travail. Ce n’est peut-être pas qu’une simple disparition, cela pourrait être un enlèvement, voire un meurtre, on ne sait pas… Nous espérons que ce n’est pas le cas. C’est un enfant qui n’a jamais rien demandé. »
Cette interrogation est partagée par de nombreux bénévoles. Pour l’instant, le procureur de la République affirme qu’il manque encore certains critères administratifs pour déclencher l’alerte enlèvement.