La nomination de Fiona Scott Morton comme économiste en chef à la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne est accueillie avec résistance. L’embarras vient du fait qu’elle est d’origine américaine et qu’elle a prêté ses services à d’importantes entreprises auparavant.
L’annonce de la nomination à la position stratégique d’économiste en chef à la Commission européenne a déclenché une controverse, poussant même le président français Emmanuel Macron à réagir. « J’accueillerais favorablement une telle situation si je voyais des Américains recruter un académicien européen pour être à la tête des décisions de la Maison Blanche, ou les Chinois faire pareil. Je remarque cependant que leur législation leur interdit cela », a-t-il affirmé, le mardi 18 juillet.
Une spécialiste de l’économie respectée
Récipiendaire de nombreuses distinctions en économie, Fiona Scott Morton a à son actif des collaborations avec le gouvernement Obama, mais aussi avec Microsoft ou Apple. C’est précisément ce détail qui alimente la controverse. Sa fonction l’amènera à travailler à la Direction de la concurrence et donc à se pencher sur le secteur numérique. Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission européenne qui l’a sélectionnée, a tenté de dissiper les inquiétudes en déclarant devant le Parlement européen qu’actuellement il n’y a « aucune preuve d’un conflit d’intérêts généralisé ».