L’opérateur ferroviaire public a été reconnu coupable de négligence
L’opérateur ferroviaire public français SNCF a été reconnu coupable de négligence et condamné à une amende après qu’un train ait écrasé un chat à mort.
Neko a été renversé par un TGV en gare Montparnasse à Paris le 2 janvier.
Il avait un billet pour voyager avec sa propriétaire féminine sur un service Paris-Bordeaux. Mais alors que la femme et sa fille de 15 ans montaient à bord, le chat s’est échappé et s’est caché sous le train.
Malgré les protestations du couple, le train avec 800 passagers à bord est parti, écrasant le chat.
« N’as-tu pas honte ?
SNCF Voyageurs – la filiale chargée du transport des passagers – a déclaré que Neko n’était pas visible jusqu’au départ du train.
Au lendemain de l’incident, la SNCF a été critiquée.
La fondation de protection des animaux créée par l’actrice française Brigitte Bardot – Fondation Brigitte Bardot – a demandé « N’avez-vous pas honte? » tandis que le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est dit « particulièrement choqué » par l’incident.
Le lendemain de la mort du chat une pétition a été lancée pour demander à la SNCF « de mettre en place des procédures adaptées pour sauvegarder l’intégrité et la vie des animaux dans la même situation que Neko ».
« On s’arrête pour un bagage abandonné mais pas un animal »
Les plaignants, avec le soutien de la fondation de protection animale 30 Millions d’Amis, ont assigné la SNCF en justice.
Mardi 4 juillet, le tribunal de police – qui juge les délits les moins graves – a reconnu l’entreprise coupable de négligence.
Le président du tribunal de police a critiqué « le manque d’engagement des moyens humains nécessaires pour récupérer le chat » écrasé par le TGV.
SNCF Voyageurs a été condamnée à verser 1 000 € à chacun des plaignants.
L’avocat du plaignant devant le tribunal a déclaré que le refus de la SNCF de retarder le départ du train qui roulait sur Neko était un « acte inacceptable ». Il a ajouté : « On arrête un train pour un bagage abandonné mais pas pour un animal ».
L’avocat de la SNCF a déclaré que l’incident avait été « manipulé » par des associations caritatives de protection des animaux.