Les procureurs français ont indiqué qu’ils voulaient que 17 hommes soient jugés pour des allégations de viol et d’autres crimes commis dans la production de pornographie en ligne.
Les accusations portées contre les hommes incluent le viol, le viol collectif, la traite des êtres humains organisée et le proxénétisme aggravé, commis lors de la production de vidéos pour la plateforme française Bukkake, selon les documents de l’accusation.
L’appel des procureurs à un procès intervient près d’un an après que la police française a procédé à plusieurs arrestations dans le cadre d’une enquête plus large sur la violence et la traite des êtres humains dans l’industrie de la pornographie en France.
Parmi les accusés figurent le top manager de la plateforme, son associé, un recruteur de talents et une dizaine d’acteurs pornos, a indiqué la source.
Femmes vulnérables
Il appartient désormais à deux juges chargés de l’instruction de décider de la poursuite du procès.
Les procureurs pensent que le recruteur a incité de jeunes femmes économiquement vulnérables à participer au tournage des vidéos en sachant parfaitement qu’elles seraient soumises à un « viol aggravé », selon le document.
Les enquêteurs pensent que les femmes ont été informées que les vidéos ne seraient accessibles que sur des sites Web privés canadiens.
En fait, les films étaient visionnables en France et les producteurs ont exigé de grosses sommes d’argent aux femmes pour les retirer – seulement pour que les images continuent à circuler en ligne.
Les procureurs ont déclaré que l’alcool et la drogue étaient monnaie courante pendant les tournages.
Les actrices ont déclaré aux procureurs qu’elles n’avaient pas été averties avant de se rendre sur le plateau du type d’actes sexuels attendus d’elles.
« Des actes sexuels ont été pratiqués sur eux sans avertissement, sans qu’ils puissent les comprendre, et donc sans pouvoir donner leur consentement », indique le document.
(AFP)