Après les actes de vandalisme survenus durant les troubles qui ont eu lieu il y a trois semaines, la municipalité de Mont-Saint-Martin, située en Meurthe-et-Moselle, a entamé des réparations. Toutefois, elle déplore le manque de soutien de la part du gouvernement.
Réunion municipale en plein air : la mairie a été incendiée
Suite à un incendie déclenché par des émeutes, les membres de la municipalité de Mont-Saint-Martin en Meurthe-et-Moselle se sont vus contraints de tenir leur session municipale en extérieur, sur des bancs publics. Deux semaines après la vague de violences urbaines, c’est avec émotion que le maire communiste de la ville, Serge de Carli, s’efforce de redonner de l’espoir à sa population. Il affirme : « Nous allons demeurer fermes et persévérants« . Le tumulte a causé la dégradation de neuf édifices publics, y compris un collège, une école primaire et un centre pour enfants autistes. Mélina Aroldi, orthophoniste dans un cabinet local, se dit horrifiée à l’idée qu’un lieu dédié à l’aide aux personnes puisse être incendié.
L’initiative rapide du maire
La mairie de Mont-Saint-Martin, commune de 8 300 habitants, a fait partie des édifices singulièrement pris pour cibles durant les émeutes. Face à cette situation exceptionnelle, le maire a pris les devants en initiant des travaux de réparation sans tenir compte des contraintes légales habituelles. Il précise : « Nous n’avons pas initié de procédure d’appel d’offres. On s’est tourné vers des entreprises qui étaient disponibles pour rétablir au plus vite un service public local« . Ce faisant, il a anticipé le projet de loi d’urgence qui était à l’étude cette semaine au Parlement et qui devrait procéder à une simplification des démarches pour une reconstruction à l’identique des bâtiments touchés. Cela ne s’avère pas suffisant d’après le maire, puisque si les procédures sont accélérées, rien n’est prévu en termes de financement des travaux.