L’élue Renaissance du Loiret plaide pour une recentralisation du débat, en particulier « sur la reconfiguration des conditions de travail ».
Face à la hausse considérable des congés de maladie, Stéphanie Rist, députée de Renaissance du Loiret et rapporteure générale de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, a insisté mercredi 9 août, lors de son intervention sur France Info, sur la nécessité de considérer ces arrêts de travail au-delà des cas minoritaires de mises en congé frauduleuses.
Au début de l’été, le gouvernement parlait de la mise en place de mesures plus strictes pour le contrôle des congés de maladie qui, sur une période de 10 ans, ont augmenté de 30%. Pour Stéphanie Rist, il est nécessaire de réaliser que les congés de maladie ne sont pas une solution universelle.
Les périodes de repos doivent être planifiées, et non causées par la maladie
« Si on a besoin de se reposer, cela doit être prévu dans nos jours de congé ou nos RTT, et non pas grâce à un congé de maladie », affirme Stéphanie Rist, qui est également rhumatologue.
Stéphanie Rist admet qu’elle a déjà été sollicitée par des patients souhaitant obtenir un congé maladie sans justification médicale réelle. Cependant, elle souligne que ces cas ne représentent qu’une minorité. Pour cette députée de Renaissance, l’augmentation du nombre de congés de maladie en France est principalement liée à un enjeu de prévention et à un travail nécessaire pour améliorer la situation des personnes qui vivent des difficultés sur le lieu de travail. Elle nous rappelle que « trois millions de congés maladies sont demandés pour des raisons psychologiques. »
Mettre l’accent sur la prévention du mal-être au travail
Réagissant à ce constat, Stéphanie Rist estime qu’il faut se concentrer sur le rôle des professionnels de santé, des citoyens et des entrepreneurs, car les congés de maladie sont fréquemment liés à des troubles musculo-squelettiques. Elle prône alors pour une plus grande prévention et adaptation des conditions de travail.
Lors des débats sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévus pour l’automne, la députée du Loiret parlera de plusieurs suggestions déjà proposées ou en cours d’élaboration, notamment celles touchant les congés de courte durée, le nombre de jours d’attente, le renouvellement des congés de maladie, ou encore l’auto-déclaration pendant les épidémies pour une période de deux jours. « Aucun sujet ne doit rester tabou en relation avec les congés de maladie », insiste Stéphanie Rist. Cette dernière met également l’accent sur le projet de loi sur le plein emploi qui sera débattu lors de ces mêmes séances à l’automne. « Nous avons réussi à réduire considérablement le taux de chômage grâce à notre politique, mais parallèlement, nous devons accélérer la mise en place de mesures préventives pour que les gens se sentent mieux sur leur lieu de travail », conclut-elle.