Vendredi, les juges français ont donné le feu vert à un groupe d’action pour l’environnement pour qu’il poursuive ses activités après que le gouvernement l’a interdit pour incitation au sabotage et aux dommages matériels.
Les Soulevements de la Terre (SLT) ont été fermés en juin à la suite d’un vendredi, affirmant qu’il n’était pas clair que le groupe avait provoqué des violences.
SLT a été fermée en juin à la suite d’un décret gouvernemental citant son implication dans des manifestations qui ont abouti à des affrontements avec la police.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a accusé SLT d’incitation à la violence et au sabotage lors d’une vingtaine de manifestations contre de grands projets d’infrastructure en France.
Il a déclaré qu’il avait joué un rôle majeur dans la planification, la diffusion et la légitimation de méthodes d’opération violentes.
Darmanin, l’un des ministres les plus dignes de confiance d’Emmanuel Macron, a invoqué une législation de sécurité publique conçue pour contenir l’extrémisme, qui permet au gouvernement de dissoudre les groupes provoquant des manifestations armées ou des actes de violence contre des personnes ou des biens.
Les députés de l’opposition française et les organisations non gouvernementales ont immédiatement critiqué la décision de Darmanin.
« Les juges considèrent qu’il existe un doute sérieux sur la qualification de provocation à des actes de violence contre les personnes et les biens, telle que définie par le décret de dissolution », a déclaré vendredi le Conseil d’Etat dans un communiqué.
Se félicitant de cette décision, Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, a déclaré : « Le Conseil d’Etat a rappelé au gouvernement que les libertés publiques et l’Etat de droit ne sont pas soumis à son caprice ».
Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti politique écologiste Europe Ecologie – Les Verts (EELV), a ajouté sur les réseaux sociaux : « Le gouvernement a maintenant été désavoué par la justice dans sa tentative de dissoudre le SLT.
Le Gvt, déjà condamné pour inaction climatique, est maintenant désavoué par la justice dans sa tentative de dissolution des SLT.
Le Gvt a mieux réussi à s’attaquer au problème de raréfaction de la ressource en eau plutôt qu’aux messages qui, eux, font le cadre républicain. pic.twitter.com/tGpy7FxIZq
— Marine Tondelier (@marinetondelier) 11 août 2023
« Il vaudrait mieux s’attaquer au problème de la raréfaction des ressources en eau plutôt qu’aux messagers. Les tribunaux ont joué leur rôle de rempart. »
Lors d’une audience au tribunal mardi, les avocats de SLT avaient rejeté les accusations de violences. Ils ont demandé la suspension du décret afin que les militants puissent retrouver leur liberté d’expression et de réunion en attendant le procès en appel.
« Il y a aussi une urgence plus globale », a déclaré au tribunal le porte-parole du SLT, Basile Dutertre. « Nous avons vécu le mois le plus chaud de notre histoire, et les ressources en eau sont au plus bas. »
Pascale Leglise, représentante du ministère de l’Intérieur, a déclaré que les méthodes d’action directe du groupe qui encouragent la destruction de biens privés étaient des motifs suffisants pour que l’État ferme le groupe.