Alain Gardère, qui a déjà exercé en tant que préfet responsable de la sécurité dans les aéroports de Roissy et du Bourget, fait l’objet de soupçons concernant son usage de son influence pour obtenir de nombreux avantages en échange de cadeaux. Ainsi, une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel lui a été officiellement communiquée ce jeudi.
L’ancien préfet en charge de la sécurité à Marseille, ainsi qu’aux aéroports de Roissy et du Bourget, Alain Gardère, sera jugé par le tribunal correctionnel pour des soupçons de corruption et de détournement de fonds publics. Cette information a été confirmée par une source judiciaire, relayée par Le Monde.
La juge d’instruction a délivré une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel pour deux personnes morales et treize personnes physiques, parmi lesquelles figure l’ancien préfet Alain Gardère. Ce dernier sera jugé pour de multiples délits, tels que des abus d’autorité dans le but de contrer la loi, de la corruption passive par un agent public, du recel d’abus de biens sociaux, de l’usage de faux par une personne détenant une autorité publique, ainsi que du détournement de fonds publics et du blanchiment de fraude fiscale.
Les faits reprochés remontent à la période entre 2005 et 2015. Alain Gardère est notamment soupçonné d’avoir utilisé son influence afin de rendre de nombreux services en échange de cadeaux pour lui et son entourage. En 2011, il a été nommé préfet en charge de la sécurité à Marseille, puis a occupé les mêmes fonctions aux aéroports de Roissy et du Bourget de 2012 à 2014. En 2015 et 2016, il a dirigé le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), relevant du ministère de l’Intérieur.