Le responsable du ministère de l’Écologie avertit, sur les ondes de France Inter, d’être prudent car « une multitude de municipalités seront touchées par des interruptions momentanées ou passagères » durant la période estivale.
Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a tiré la sonnette d’alarme mardi 1er août sur France Inter et annoncé que la France compte actuellement plus de 100 communes qui manquent d’eau potable. Il n’a pas manqué de rappeler qu’au cours de l’été précédent, ce nombre était monté jusqu’à 700. Cette situation, qui affecte en ce moment moins de 30 000 Français, est due à la sécheresse.
Le ministre demande par conséquent une attention accrue durant l’été, car un grand nombre de communes seront toucheés par des coupures d’eau ponctuelles ou temporaires. Christophe Béchu se veut néanmoins rassurant et croit fermement que la situation sera moins grave cette année. Il attribue cette éventuelle amélioration à la mise en œuvre par le gouvernement de 500 chantiers destinés à sécuriser et à interconnecter les réseaux d’eau, depuis septembre dernier.
Les zones les plus affectées : le bassin méditerranéen, la vallée du Rhône et celle de la Saône
En plus de ça, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a souligné le fait qu’à la mi-juillet, 62% des nappes phréatiques avaient un niveau inférieur à la normale pour la saison en France – ce chiffre était de 68% au début du mois. Il a identifié les endroits subissant le plus ce manque d’eau : la région méditerranéenne, ainsi que les berges de la vallée du Rhône et de la Saône. Cette situation est principalement due à la sécheresse estivale de l’année dernière, qui a vidé les nappes phréatiques, et à une insuffisance de pluie durant la période de recharge, a-t-il expliqué.
Christophe Béchu admet que le sujet est délicat, d’autant plus que le temps semble plus doux dans certaines régions ces derniers jours. Il précise toutefois : « L’existence d’une pluie n’efface pas le problème de sécheresse, pas plus que des températures plus fraîches ne signifient qu’il n’y a pas de bouleversement climatique », a-t-il ajouté.