La 49ème édition du Festival du film américain de Deauville vient de débuter. Cependant, l’événement doit gérer l’absence des comédiennes et comédiens américains, en grève depuis le 14 juillet.
La soirée inaugurale d’hier a rendu hommage à l’une des icônes emblématiques du Nouvel Hollywood des années 70, Jerry Schatzberg, légendaire réalisateur et producteur âgé de 96 ans. Dans la plus célèbre station balnéaire de Normandie, une avalanche de 80 documentaires et films fictionnels illuminera l’écran pendant les dix prochains jours.
Absence d’acteurs, présence de réalisateurs
Même sans la présence de Jude Law, l’acteur principal du film
Jerry Schatzberg, un pilier du cinéma indépendant
Un autre cinéphile intervient, annonçant sa présence pour Jerry Schatzberg, qui, malgré ses 96 ans, est toujours aussi vivant. Le réalisateur, connu pour son style légendaire, le Stetson et sa joie de vivre, a déniché des talents tels que Jimmy Hendrix, Al Pacino et Faye Dunaway. Photographe de carrière, il a photographié des icônes comme Bob Dylan, Andy Warhol et Catherine Deneuve avant de passer derrière la caméra. C’est avec beaucoup d’émotion que Guillaume Canet, qui a eu la chance de jouer dans un de ses films, a aidé Schatzberg à monter sur scène et a exprimé toute l’admiration qu’il lui porte. Schatzberg, qui a reçu la palme d’or à Cannes en 1973 pour L’épouvantail, a été salué par Canet comme son ami et mentor spirituel.
Kyle Eastwood, descendant de la dynastie Eastwood
L’un des moments les plus marquants de la soirée a été le concert exceptionnel de Kyle Eastwood, musicien jazz et fils de Clint Eastwood. Kyle, qui a présenté son dernier album Eastwood Symphonique en hommage à son père, a été longuement applaudi. Un dixième album très jazzy, qui reprend les bandes originales des films de Clint Eastwood. Kyle, qui est également acteur, a admis qu’il aurait probablement aimé être musicien si son père n’avait pas réussi en tant qu’acteur et réalisateur. Le festival a donc démarré sur une note musicale parfaite.
Le retour de Luc Besson au grand écran
Aujourd’hui, l’attention se déplace vers la compétition. On attend avec impatience la première mondiale du dernier film de Luc Besson, Dogman. Présenté à Venise jeudi soir, le film a été chaleureusement accueilli. Le réalisateur très apprécié, mais souvent critiqué, savoure une sorte de revanche à l’âge de 64 ans. Au niveau judiciaire, Besson a dû répondre des accusations de viol portées contre lui par l’actrice Sand van Roy en 2018. L’affaire, symbolique du mouvement #MeToo en France, a finalement été rejetée par la Cour de cassation en juin. Il est fier d’être libre dans son travail de réalisateur, affirmant qu’aucun obstacle ne peut l’empêcher de réaliser le film qu’il désire. Le film sortira en France le 27 septembre.