Une lacune de 35 millions d’euros dans le fonds financier et le risque d’arrêter ses activités dans les trois années à venir : le signal d’alerte tiré par le président des Restaurants du coeur hier a fortement secoué le gouvernement.
Un appel à l’aide a été lancé par les Restos du cœur. Le dimanche 3 septembre, Patrice Douret, le dirigeant de l’association, a exprimé sa préoccupation en déclarant que l’organisation fondée par Coluche il y a trois décennies pourrait fermer ses portes dans trois ans et serait forcée de refuser environ 150 000 bénéficiaires.
Selon les Restos du cœur, ils sont confrontés à un déficit de 35 millions d’euros pour terminer l’année. Cela est principalement dû à l’inflation. Bien que quelques distributeurs, comme Les Mousquetaires et Carrefour, aient déclaré qu’ils apporteraient leur aide, la situation constitue également un problème majeur pour le gouvernement. Par conséquent, une action rapide a été nécessaire. Le dimanche 3 septembre, la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a annoncé une aide supplémentaire de 15 millions d’euros.
Ils ne seront pas abandonnés
Le lundi 4 septembre, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, aura une conversation téléphonique avec Patrice Douret. Un conseiller assure : « Ils ne seront pas abandonnés ». Bercy examinera de près les subventions et les financements accordés aux Restos, tout cela parallèlement aux négociations en cours avec les distributeurs et les industriels. En effet, avec la flambée des prix, en particulier des produits alimentaires, les demandes d’aide ne cessent d’augmenter alors que les dons sont en déclin.
Cet appel de détresse des « Restos » est un véritable choc pour l’exécutif, qui estime que cette situation reflète ce que vivent de nombreux Français. Le député Rassemblement National Sébastien Chenu se moque, qualifiant cela de « larmes de crocodile » et pointe du doigt la responsabilité du gouvernement. De son côté, la France insoumise prévoit de présenter à l’Assemblée nationale en septembre un plan d’urgence alimentaire et d’organiser des collectes.