Un mouvement de grève sans précédent de la part des employés de trois grandes entreprises de construction automobile (Ford, General Motors et Stellantis), perturbe actuellement les États-Unis. Leur revendication est une augmentation de 40% de leur rémunération ainsi que l’instauration de nouveaux accords collectifs.
Seuls une dizaine d’employés font le piquet de grève devant l’usine Jeep à Wayne, dans le Michigan (États-Unis), et pourtant, ils constituent une menace palpable pour l’ensemble de l’industrie automobile américaine. Depuis un certain temps, les travailleurs de trois fabricants automobiles distincts – Ford, General Motors et Stellantis – se sont mis en grève. Leurs revendications ? Une augmentation salariale de 40% et l’établissement de nouvelles conventions de travail collectives.
« Je n’ai jamais vu une telle grève dans les 29 années que j’ai passées ici. C’est une situation historique, déclare Leah Alexander, une ouvrière de l’usine Ford de Wayne. Je suis satisfaite, et je vais rester et me battre. »
Des discussions au point mort
Ce qui rend la situation inédite, c’est que la grève a lieu en simultané dans les trois entreprises, après deux mois de négociations infructueuses entre les groupes et le syndicat influent américain UAW. « Si nous ne parvenons pas à obtenir de meilleures conditions, nous allons intensifier le mouvement », menace Shawn Sain, le chef du syndicat.
La grève prend également une coloration politique. Le président américain, Joe Biden, a en effet exhorté les fabricants automobiles à améliorer leurs offres.