Le roi Charles III place vendredi l’environnement au cœur du dernier jour de sa visite d’Etat en France. Il devrait s’entretenir avec le maire écologiste de Bordeaux avant de visiter une forêt expérimentale et un vignoble converti en biodynamie.
Le chef de l’Etat britannique de 74 ans, écologiste de toujours, conclut trois jours de diplomatie visant à resserrer les liens transmanche après le Brexit par un voyage à Bordeaux, dans le sud-ouest du pays.
Bordeaux est bien placé pour illustrer le point martelé tout au long de la visite sur l’histoire personnelle, politique et culturelle commune de la Grande-Bretagne et de la France.
La ville est devenue une possession britannique en 1152, lorsque le futur roi anglais Henri II épousa Aliénor d’Aquitaine, marquant ainsi le début de trois décennies de domination anglaise dans la région, jusqu’à la fin de la guerre de Cent Ans en 1453.
L’influence britannique demeure : quelque 39 000 expatriés britanniques vivent à Bordeaux – le nombre le plus élevé en France.
Des ambitions vertes
À Bordeaux, le roi Charles rencontrera Pierre Hurmic, le maire du Parti Vert qui a déclaré l’urgence climatique après sa victoire surprise aux élections de 2020.
Après des engagements dans la ville, notamment une célébration des liens de défense entre les deux alliés de l’OTAN sur une frégate britannique, Charles visitera un centre de recherche étudiant la façon dont les forêts s’adaptent au changement climatique.
D’énormes incendies, alimentés par la sécheresse et les températures élevées, ont ravagé la Gironde près de Bordeaux l’année dernière.
Son dernier arrêt avant de rentrer chez lui est une visite du vignoble du Château Smith Haut Lafitte, devenu un modèle de pratique durable.
Le vignoble, fondé au 14ème siècle et nommé d’après l’ancien propriétaire écossais George Smith, utilise une technologie de compostage organique et de recyclage du dioxyde de carbone, évitant les pesticides et les herbicides.
Jeudi, Charles a appelé à un nouveau partenariat franco-britannique pour l’environnement dans le cadre d’un effort plus large visant à réparer les liens politiques effilochés provoqués par le Brexit.
S’adressant aux législateurs de la chambre haute du Parlement, il a notamment qualifié le changement climatique de « notre défi le plus existentiel de tous ».
Les médias ont surnommé Charles Britain le premier « Roi du climat ».