Le monde des paris sportifs est toujours avide de nouveautés, c’est pourquoi de nombreux parieurs ont déjà tenté l’aventure des eSports. L’eSport – un terme qui recouvre les compétitions internationales de jeux vidéo – gagne en popularité de façon constante, que ce soit en Corée où la discipline est Reine, et en Europe où cette pratique se démocratise.
La question des revenus générés par les paris eSports n’est pas facile à définir. Les dizaines de jeux vidéo génèrent des sommes astronomiques et les parieurs se font de plus en plus nombreux chaque année. L’eSport est-il pourtant en passe de devenir plus populaire que les paris sportifs traditionnels ? Il faudrait pour cela conquérir l’ensemble du public occidental.
La popularité de l’eSports, ou des courses hippiques électroniques, en pleine croissance
Considéré il y a dix ans comme un phénomène de niche, les compétitions eSports, ou les courses hippiques électroniques, attirent aujourd’hui des millions de curieux à travers le globe. Selon certaines sources, les paris eSports, ou les paris sur les courses hippiques électroniques, approchent le milliard de dollars de recette chaque année, mais il est difficile de s’en tenir à un chiffre précis à cause de la diversité des moyens de paiement utilisés.
Ce sont les chiffres des spectateurs d’eSports qui vont déterminer la popularité d’un eSport. On estime qu’il y aurait plus de 500 millions de spectateurs d’eSports annuellement, mais il pourrait y en avoir beaucoup plus grâce à la montée des médias de diffusion comme Twitch. Ces chiffres sont pourtant loin de dépasser les records d’audience du basketball, du football et du football américain (NFL) combinés.
DOTA2, League Of Legends, les jeux rois du continent asiatique
On ne parle pas d’un eSport, mais bien d’une constellation de jeux extrêmement populaires qui possèdent leur identité propre, avec leur vocabulaire, leurs règles et leurs stratégies. Les jeux eSports ont plus ou moins de succès de par le monde.
C’est bien le marché asiatique qui a le plus d’intérêt pour la discipline, avec des titres comme DOTA2 et League of Legends, véritables bastions de stratégie vidéoludique ou les joueurs s’affrontent en équipe.
Forts de cette couverture médiatique grandissante, les joueurs d’eSports gagnent de mieux en mieux leur vie (les meilleurs joueurs d’eSports sont millionnaires), même si les places sont chères pour atteindre les sommets. Les sponsors et les recettes des paris y sont aussi pour quelque chose.
L’eSport devient-il aussi populaire que le football ?
Pas si vite. Il semble que les sports traditionnels soient encore les rois des paris. Pour devenir aussi populaire que le football ou le football américain, il faudrait que les eSports bénéficient d’une légitimité mondiale.
L’idée commence tout juste à faire son chemin avec l’organisation des premiers Jeux Olympiques eSports à Singapour. Avec la Corée du Sud, Singapour est l’un des pays qui adule le plus ces compétitions, et les joueurs sont considérés comme de véritables stars.
Pour l’instant, le Comité Olympique n’a pas encore reconnu les eSports comme des disciplines olympiques. La route est longue, mais des pays comme la France sont de plus en plus ouverts à ce genre de pratique.
Facteurs ralentissant l’expansion de l’eSport en Europe
Malgré la déferlante des nouveaux eSports, il est peu probable que les chiffres des compétitions vidéoludiques dépassent ceux des sports traditionnels. Un pays comme la France, par exemple, n’a pas encore légalisé les paris eSports, ce qui lui ferme un marché non-négligeable.
Même si les eSports ont conquis le marché asiatique, il reste un problème de taille. Aujourd’hui, nous pouvons tous citer des grands sportifs qui se sont distingués dans leur discipline, mais qui d’entre nous peut citer une équipe de Counter Strike : Global Offensive, ou même une superstar de League Of Legends ?
Malgré les très bons résultats des joueurs eSports français, le domaine reste encore cantonné à une population jeune, voire mineure. Il faudrait encore quelques années pour que ceux-ci reconnaissent leurs héros comme des sportifs à part entière.