On soupçonne l’ancienne dirigeante du Front national d’avoir été impliquée dans un mécanisme de détournement de ressources financières publiques européennes au cours de la période allant de 2004 à 2016.
[PRESICION : Une précédente version de cet article indiquait qu’un procès était réclamé contre 24 individus. En fait, il s’agit de 27 personnes. Nous sommes sincèrement désolés pour cette erreur.]
La situation judiciaire du Rassemblement national (RN) se détériore. Un procès a été demandé contre le RN et 27 de ses membres, parmi lesquels figurent Marine Le Pen et son père Jean-Marie, soupçonnés d’avoir été impliqués dans une fraude impliquant des fonds de l’Union européenne entre 2004 et 2016, a été révélé par le parquet de Paris, ce vendredi 22 septembre.
L’accusation a sollicité que la dirigeante du RN (anciennement le Front National) soit jugée par un tribunal pénal pour avoir détourné des fonds publics et co-conspiré dans cette affaire. Elle a aussi demandé un procès contre le maire de Perpignan, Louis Aliot, et l’ancien numéro 2 du Parti, Bruno Gollnisch, tous deux ex-députés européens.
Les proches de Marine Le Pen décrient une interprétation « erronée »
Dans cette affaire, le parti d’extrême droite est accusé d’avoir créé un système généralisé pour payer ses employés avec des fonds européens, en les employant comme assistants parlementaires, sans que leur travail soit directement lié à l’activité du Parlement européen. « Nous réfutons cette interprétation, que nous estimons incorrecte, du travail des députés d’opposition et de leurs assistants, qui est essentiellement politique », a riposté vendredi, l’entourage de Marine Le Pen.
Jeudi dernier, le RN et Marine Le Pen ont annoncé qu’ils avaient accepté de rembourser à peu près 330 000 euros au Parlement européen pour la mauvaise utilisation de deux assistants. Le parti d’extrême droite cherche à éviter une « exécution forcée » de ce remboursement. On accuse Marine Le Pen d’avoir employé Catherine Griset, son ancienne directrice de cabinet au FN (maintenant appelé RN), et son garde du corps Thierry Légier avec des fonds de l’UE au profit du FN. L’ex-candidate à la présidence réitère qu’elle « n’a commis ni infraction ni irrégularité dans le recrutement de ses deux assistants parlementaires », dixit son avocat.