La réunion du Comité interministériel des villes, qui était initialement prévue pour la semaine suivante, a été repoussée pour la fin du mois d’octobre. Toutefois, il y aura une session du Conseil national de la refondation « post-émeutes » ce jeudi. Selon Catherine Arenou, bien qu’il soit probable que ce soit nécessaire, il est à noter que celui-ci n’a pas le même but.
Report inopiné du Comité interministériel des villes : mécontentement de Catherine Arenou
Jeudi 5 octobre, sur 42mag.fr, Catherine Arenou, la maire de Chanteloup-les-Vignes et vice-présidente de l’Association des maires Ville et banlieue, s’est exprimée, visiblement mécontente, au sujet de l’ajournement du Comité interministériel des villes, initialement prévu le lundi 9 octobre. Il s’agit du 4ème report de cette assemblée en l’espace d’un an, une situation déplorée et dénoncée par cette dernière depuis novembre 2022.
Elle a également mentionné les nombreux appels qui ont été faits à l’attention du Président de la République et de la Première ministre par diverses associations de maires depuis novembre 2022. Ces interpellations avaient pour objectif d’alerter sur la détérioration de la situation dans les quartiers, l’accentuation des tensions et le besoin d’une intervention rapide pour éviter une escalade. En outre, ces appels soulignaient la nécessité d’une politique de grande envergure pour faire face à ces enjeux. Des sollicitations qui, selon Catherine Arenou, n’ont pas été entendues.
Malgré une préparation qui avait commencé début septembre avec la collaboration des services de Matignon et du ministère de la Ville, le Comité interministériel des villes a donc été reporté, sa prochaine session devant se tenir avant la fin du mois d’octobre. À la place, le gouvernement a préféré organiser un Conseil national de la refondation orienté vers une phase « post-émeutes ». Une décision qui n’a pas manqué d’irriter Catherine Arenou, celle-ci estimant que même si ce conseil peut s’avérer utile, il ne répond pas aux mêmes enjeux. Elle déplore que de nombreuses questions cruciales devaient être discutées lors du Comité interministériel des villes, notamment sur le front de l’habitat, de l’éducation et des discriminations.