C’est le jeudi que se tiendra cette version du CNR, en présence de la chef du gouvernement. Elle est aussi censée procéder, le vendredi, à l’inauguration d’un centre de détention situé dans le Calvados.
Une réunion du Conseil national de la refondation en réponse aux émeutes estivales
Selon des sources du gouvernement relayées par 42mag.fr ce lundi, une session dédiée aux récentes émeutes qui ont secoué la France est prévue pour le Conseil national de la refondation (CNR) ce jeudi 5 octobre. Cette annonce intervient alors qu’Emmanuel Macron vient de déclarer la mise en place de 239 nouvelles divisions de gendarmerie réparties sur l’ensemble du pays.
Le prochain CNR se tiendra jeudi en la présence de la Première ministre Elisabeth Borne, qui est également attendue pour l’inauguration d’un complexe carcéral à Caen, dans le Calvados, le lendemain. Les répercussions durables des troubles survenues trois mois plus tôt sont particulièrement ressenties par les leaders municipaux et les élus locaux, tandis que les partis d’opposition critiquent le manque d’une réponse globale du gouvernement. « Nous sommes toujours en période de dialogue », admet un ministre influent, indiquant que les nouvelles mesures ne seront pas immédiatement annoncées.
Au cours de l’été, suite aux émeutes urbaines qui ont ébranlé la France, le président de la République qui avait annoncé la création de nouvelles brigades de gendarmerie avait affirmé que la priorité était de réinstaurer « l’ordre, l’ordre, l’ordre ». L’exécutif avait également fait savoir qu’il allait « revenir prochainement sur le sujet des émeutes » en proposant d’autres solutions, notamment lors de la réunion interministérielle des villes prévue pour le 9 octobre.
Le gouvernement avait par ailleurs dévoilé une augmentation de 15 milliards d’euros du budget alloué à l’Intérieur ainsi qu’une multiplication par deux des forces de sécurité dans l’espace public sur une période de dix ans. Ces promesses ont été encadrées dans la loi d’orientation et de planification du ministère de l’Intérieur (Lopmi) qui engage cette hausse budgétaire sur cinq ans (2023-2027), bien que sa validation reste dépendante des discussions annuelles concernant les budgets de l’État.