L’entretien avec le ministre de l’Intérieur, qui s’étend sur trois pages, est principalement axé sur la proposition de loi sur l’immigration qui commencera à être examinée au Sénat à partir du 6 novembre.
Avec l’approche de l’examen à partir du 6 novembre au Sénat de son plan législatif concernant l’immigration, Gérald Darmanin a fait une déclaration, le dimanche 22 octobre, dans le Journal du dimanche. C’est le premier haut fonctionnaire à s’exprimer dans cette publication hebdomadaire suite à la nomination de Geoffroy Lejeune, un journaliste d’extrême droite, en tant que rédacteur en chef, ce qui a généré des semaines de grève et une démission en masse des rédacteurs du journal. Le ministre de l’Intérieur a affirmé que ce projet de loi était le « plus strict et comprenait les mesures les plus sévères depuis ces trois dernières décennies ».
Dans une situation où le passage du projet de loi au Parlement est contesté, en particulier en raison de la forte opposition de droite, Darmanin semble attribuer un possible échec à une « extrême gauche poussée à obstruer systématiquement » à l’Assemblée nationale.
Ouvert à la « discussion » concernant l’article 3
Lorsqu’on l’a questionné sur l’controversé débat concernant son article 3, relatif aux métiers en tension, Darmanin s’est déclaré prêt à « discuter ». « Il y a ceux qui veulent un décret ou une circulaire, et d’autres qui préfèrent que cela soit enregistré dans la loi. Nous échangerons donc sur ce sujet, comme sur tous les autres. Mais le gouvernement est déterminé à prendre des mesures équitables envers ceux qui travaillent dans notre pays sans jamais perturber l’ordre public », a souligné le ministre.
« Cependant, la situation est suffisamment sérieuse pour que nous trouvions des compromis sur des éléments qui ne sont pas primordiaux », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’y avait « pas de sujets interdits si c’est dans le but de protéger efficacement les citoyens français. »
L’article 3 du projet de loi sur l’immigration envisage la création d’un titre de séjour pour les « métiers en tension », valide pour un an, pour les étrangers travaillant illégalement dans des secteurs tels que la construction ou l’hôtellerie, où il y a une pénurie de travailleurs. Les membres de LR ont déclaré ce point de la loi comme une ligne à ne pas franchir, et brandissent la menace d’une motion de censure si le gouvernement tentait de l’imposer.