Selon les informations de France Bleu Auxerre et France Bleu Normandie, 167 employés de l’usine Marelli, un sous-traitant de l’industrie automobile basé à Argenta dans l’Orne, ainsi que 125 employés du site de Saint-Julien-du-Sault dans l’Yonne, sont touchés.
Mercredi 4 octobre, Marelli, le sous-traitant automobile (anciennement connu sous le nom de Magneti-Marelli), a déclaré qu’il fermerait deux de ses usines en France. Ces usines sont situées à Argentan (Orne) et à Saint-Julien-du-Sault (Yonne), selon les informations fournies par France Bleu Normandie et France Bleu Auxerre .
En conséquence, environ 300 employés perdront leur travail. Selon France Bleu Normandie, l’usine d’Argentan emploie 167 personnes. L’usine de Marelli à Argentan est en activité depuis 1970. Par ailleurs, la fermeture de l’usine dans l’Yonne affectera 125 salariés.
Déménagement de production en Slovaquie
Concernant l’usine d’Argentan, le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été annoncé mercredi matin et sera examiné par le CSE à partir du 12 octobre. Le groupe avait précédemment promis de maintenir les activités du site jusqu’à la fin de 2023. Cette usine normande fabriquait des « corps de papillon », un composant situé entre le filtre à air et le moteur du véhicule. D’après le comité d’entreprise, contacté par France Bleu, l’usine était rentable, Marelli Argentan a réalisé un bénéfice en 2022 et prévoit le même résultat pour 2023. La direction a fait savoir à ses employés qu’il s’agissait d’un plan de délocalisation de la production vers la Slovaquie.
Les employés de Marelli à Argentan ont décidé de faire grève, comme l’a rapporté France Bleu Normandie, au moment où la direction informait les diverses équipes de cette nouvelle. Selon les syndicats cités par France Bleu, l’usine d’Argentan serait plus rentable que celle de Kechnec, la ville slovaque où la production doit être transférée.
En ce qui concerne l’usine de Saint-Julien-du-Sault, Marelli a justifié sa décision en expliquant que « l’usine n’a fonctionné qu’à 30 % de sa capacité au cours des deux dernières années » et a « accumulé une perte d’exploitation significative de plus de 24 millions d’euros entre 2018 et 2022 ». De plus, selon l’entreprise, les « perspectives du marché pour les années à venir sont pessimistes ».