La chef du groupe socialiste, écologiste et démocrate suggère que Laurent Wauquiez met en avant la planification de sa carrière politique plutôt que d’accorder de l’importance au bien commun de la collectivité.
« La région vit sous un voile d’opacité », a lancé ce jeudi sur 42mag.fr Najat Vallaud-Belkacem, chef du groupe SED et élue régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes. Ses accusations interviennent après la parution d’un rapport de la cellule d’investigation de Radio France, qui fait état de potentielles créations d’emplois fictifs au sein de l’entourage proche de Laurent Wauquiez, le leader de la région.
Soupçons de faux emplois en Auvergne-Rhône-Alpes : Najat Vallaud-Belkacem envisage de recourir à la justice si Laurent Wauquiez ne fournit pas de preuves concluantes
« Dans cette obscurité, on assiste à la prédominance accordée à Monsieur Wauquiez pour planifier son futur parcours politique, au détriment de l’intérêt commun de la communauté », ajoute-t-elle.
Laurent Wauquiez, à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a réfuté des « allégations fallacieuses ». « Je regrette que les journalistes aient été manipulés », a-t-il poursuivi, tout en soulignant son intention d’exercer son « droit de réponse pour remettre les pendules à l’heure ».
Un passé qui jette une ombre de suspicion
« L’argumentation de Monsieur Wauquiez serait plus crédible s’il n’y avait pas déjà tant d’antécédents », souligne l’ancienne ministre de l’Education Nationale. Najat Vallaud-Belkacem se souvient que Laurent Wauquiez a déjà été pointé du doigt dans l’affaire dite « du banquet des sommets ».
En février 2023, des perquisitions ont eu lieu dans les bâtiments de la région Auvergne-Rhône-Alpes, comme suite à une investigation portant sur un extravagant dîner organisé par Laurent Wauquiez au château de La Chaize (Rhône), sur fonds publics. Le prix du dîner, estimé par Mediapart à « un peu plus de 100 000 euros », correspond à une note finale de plus de 1 100 euros pour chaque participant.
Dans le cas où nous ne disposerions pas d’informations rassurantes concernant l’existence de ces emplois et leur fonction, nous recourrons à la justice », a aussi mis en garde Najat Vallaud-Belkacem le 19 octobre sur 42mag.fr.







