Provenant du secteur industriel et sans avoir de passé dans le domaine politique, Francis Mer a tenu le rôle de ministre durant une période de deux ans.
Francis Mer, ex-ministre de l’Economie, vient de décéder à l’âge de 84 ans. Cette triste nouvelle a été partagée avec l’AFP par Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, l’ex-responsable des relations publiques du groupe Usinor, où Francis Mer a travaillé, et le chef de cabinet du maire de Bourg-la-Reine, ville de résidence de Francis Mer. Les funérailles de l’homme d’Etat auront lieu le 8 novembre à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), selon les précisions de Jean-Pierre Raffarin. Il a rendu un vibrant hommage sur X (ex-Twitter) au défunt ministre qui possédait, d’après lui, « une grande rigueur éthique, une loyauté indéfectible, une détermination de servir ».
« Certains industriels ont laissé une empreinte significative sur leur pays. Que ce soit à Saint-Gobain ou en tant que ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Francis Mer a mené son service de la France avec une exigence et une passion débordantes », a commenté sur le même réseau social Bruno Le Maire, le ministre actuel de l’Economie. « C’était un dirigeant très rigoureux, un véritable leader, que je respectais énormément. Il savait ce qu’il fallait faire et comment mobiliser les gens », a témoigné auprès de l’AFP Pierre Bourrier, ancien correspondant de la presse pour le groupe Usinor, précisant que Francis Mer est décédé mardi.
Francis Mer, ingénieur des mines et ancien de l’Ecole Polytechnique, était connu pour sa franchise. Il a influencé la trajectoire de grandes entités industrielles, notamment Saint-Gobain, où il a commencé à travailler au début des années 70, Usinor-Sacilor (maintenant ArcelorMittal), et plus récemment Safran. Malgré son absence d’expérience politique, Francis Mer a occupé durant deux ans, entre mai 2002 et mars 2004, la fonction d’un super-ministère rassemblant l’économie, les finances et l’industrie dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, au temps du mandat de Jacques Chirac.