En juin prochain, les urnes seront sorties pour les élections européennes, une confrontation notable avec l’extrême droite, comme le souligne le député européen Renew, Pascal Canfin. Confronté à l’ascension de l’extrême droite, il exprime ses préoccupations mais insiste sur le fait que rien n’est irrémédiable, lors d’une apparition sur France Inter.
Stéphane Séjourné, président du parti Renaissance et du groupe Renew au Parlement européen, est probablement le représentant sélectionné du macronisme pour les élections européennes du 9 juin 2024. C’est ce que Pascal Canfin, eurodéputé de Renew, a déclaré sur France Inter le vendredi 24 novembre. Il exprime également son soutien total à cette candidature.
Au départ, Canfin était catégorique en affirmant que Stéphane Séjourné serait le candidat du groupe Renew. Cependant, le porte-parole de Renaissance, Loïc Signor, lors d’une conférence de presse le 7 novembre dernier, avait délibéré que le parti, avec l’approbation de ses partenaires majoritaires (Horizons et Modem), désignerait son leader pour l’élection européenne début 2024.
Puisque l’annonce n’est pas encore officielle, Pascal Canfin reste prudent et ajoute le terme « très probablement » même s’il a eu une discussion avec Stéphane Séjourné cette semaine et que ce dernier, selon Canfin, est très enthousiaste à l’idée de se présenter. En effet, dans un entretien avec Politico, Stéphane Séjourné, sans confirmer sa candidature, a exprimé son désir de participer à la bataille des élections européennes.
Sa principale lutte est contre l’extrême droite, comme l’a expliqué Pascal Canfin sur France Inter, suite à la victoire du parti islamophobe d’extrême droite de Geert Wilders lors des élections législatives néerlandaises le 22 novembre. Pascal Canfin met en perspective la montée de l’extrême droite en rappelant certains événements récents comme la défaite de l’extrême droite en Espagne et des ultra-conservateurs en Pologne face à une coalition pro-européenne. Même s’il s’inquiète de la montée de l’extrême droite, il affirme qu’il n’existe pas de fatalité à cette situation.
Selon lui, il n’y a pas qu’une seule tendance, mais deux : parfois l’extrême droite gagne, parfois elle perd. Il est résolu à livrer cette bataille politique dans le cadre des élections européennes, en tant que défenseur du macronisme.
Interrogée sur France Inter le 23 novembre, Marine Le Pen a considéré Geert Wilders comme un « allié du Rassemblement national ». Selon Pascal Canfin, le programme du RN est de sortir de l’Europe, un point de vue que le RN tente de masquer car cette idée n’est pas très populaire en France.
Pour Canfin, si l’extrême droite prend le dessus dans les pays ayant fondé l’Union européenne, comme les Pays-Bas, cela marquerait la fin de l’Union européenne. Il voit les prochaines élections comme un choix entre la construction d’une Europe forte capables de rivaliser avec les grands pays du monde, et une implosion conduisant à une disparition de l’histoire. Selon ses dires, il y a deux camps, et le Rassemblement national est du côté de l’implosion.