Celui qui a autrefois occupé le poste de Ministre de l’Intérieur et qui a aussi été le maire de Lyon est décédé à 76 ans. Cet homme, qui fut parmi les premiers à apporter son soutien à Emmanuel Macron, avait révélé il y a un peu plus d’une année qu’il était atteint d’un cancer gastrique.
Le samedi 25 novembre au soir, Caroline Collomb a partagé la triste nouvelle de la disparition de son époux – Gérard Collomb – annonçant qu’il s’est éteint paisiblement entouré de sa famille à l’âge de 76 ans. Le décès de ce figure emblématique de la vie politique française – ancien maire de Lyon et ministre de l’Intérieur du premier gouvernement de Emmanuel Macron – a entraîné une vague d’éloges dans sa ville natale, mais aussi parmi la classe politique. Ainsi, le Président Macron et son épouse, Brigitte, ont publié un communiqué saluant un « ami loyal », « un maire doté d’extraordinaires talents de dialogue et de vision, qui a su mouler une ville à son image », ainsi qu' »un homme d’Etat qui symbolisait l’essor et l’autorité républicaines ».
La Première ministre, Elisabeth Borne, a également rendu un vibrant hommage à cet « incansable serviteur de l’État, figure républicaine emblématique, proche compère du président depuis ses premiers pas politiques », soulignant qu’il a « consacré sa vie au service des Français ». « Nous faisons le deuil d’un grand homme », a-t-elle conclu.
Lors de son passage sur 42mag.fr, le dimanche qui a suivi, Sacha Houlié, député de la Renaissance, a souligné que Gérard Collomb était l’incarnation même de Lyon. « C’était sa passion. Il était à nos côtés au début de notre parcours. La France a perdu un grand personnage politique hier. Il a été d’une grande aide pour son pays », a-t-il ajouté.
L’un des piliers du Parti Socialiste n’est pas oublié
Plusieurs membres du gouvernement ont également fait entendre leur voix. « Gérard Collomb aura servi l’intérêt général avec une grande dévotion et laissera une empreinte indélébile dans l’histoire de la place Beauvau », a déclaré l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur X. « Sans lui, Lyon ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Il a su être un visionnaire et un bâtisseur », a assuré Olivier Dussopt, le Ministre du Travail, sur X.
Gérard Collomb, qui avait été secrétaire national du Parti socialiste, en charge des relations extérieures, avant de rejoindre le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, a également été salué par François Hollande. L’ancien Président de la République a loué son passé de « militant », son « endurance à toutes épreuves », son « courage exceptionnel » et sa « vivacité d’esprit ». « Il a joué un rôle majeur dans la reconstruction du PS aux côtés de François Mitterrand et Pierre Mauroy. Il espérait continuer à servir ses convictions sociaux-démocrates en se ralliant à une autre voie », a-t-il affirmé, en faisant référence à son choix de rejoindre le parti En marche.
Des hommages multi-partis
De grandes figures de partis politiques ont également exprimé leur « tristesse », notamment Eric Ciotti. « Nous nous souviendrons du réalisme de son sombre diagnostic [sur la situation « extrêmement préoccupante » des quartiers difficiles] lorsqu’il quitta la place Beauvau (…) Il a servi Lyon et la France avec passion et compétence », a déclaré le leader des Républicains.
Les leaders du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont également envoyé leurs condoléances à la famille de l’ancien maire de Lyon et partagé ses constats sur la situation dans les quartiers sensibles. « Son avertissement d’un potentiel face-à-face suite à une cohabitation tendue a été lancé par un ancien de ses ministres de l’Intérieur », a rappelé le président du RN. « Sa peur d’un clivage social en France doit plus que jamais nous interpeller », a constaté pour sa part la députée RN. Et enfin, Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, a rendu hommage à un « voisin qui a dédié une grande partie de sa vie à la chose publique ».