À partir du premier jour de l’année, le bonus écologique va descendre de 1000 euros pour les foyers ayant le plus de moyens. Ceci pourrait occasionner « un léger ralentissement dans la commercialisation des automobiles électriques », anticipait Philippe Nozière.
La décision du gouvernement d’abaisser le bonus écologique à partir du 1er janvier apparaît comme « un coup dur pour les fabricants de voitures », selon Philippe Nozière, le président de l’association 40 millions d’automobilistes, ce mercredi 27 décembre sur 42mag.fr. Cette réduction touchera les 40% des foyers français les plus fortunés, abaissant le bonus de 5 000 à 4 000 euros, nous l’apprenons ce mercredi sur 42mag.fr.
Comme le rappelle Philippe Nozière, « les voitures électriques sont généralement beaucoup plus coûteuses que les voitures à moteur thermique », avec des prix situés autour de 25 000 euros. Il est donc probable que cette baisse du bonus « ralentisse légèrement les ventes de véhicules électriques ». Le gouvernement a également décidé de « exclure les véhicules importés de Chine », ce qui pourrait aggraver la situation.
Philippe Nozière, le président de 40 millions d’automobilistes, fait aussi remarquer qu’en dépit du maintien du bonus de 7 000 euros pour les familles à faibles revenus, cela reste insuffisant : « Même avec cette subvention », ces familles « pourraient ne pas avoir les moyens d’acheter une nouvelle voiture électrique ». Il est également préoccupé par le fait que « les voitures d’occasion pourraient ne pas bénéficier du tout de bonus écologique ».
Un « leasing social » à environ cent euros par mois
Quant à la mise en œuvre du « leasing social » prévu pour le 1er janvier, qui permettra aux personnes à faible revenu de louer une voiture électrique pour une centaine d’euros par mois, Philippe Nozière s’interroge sur son efficacité. « Je suis un peu sceptique », confie-t-il, « car les ménages les plus modestes qui pourraient réellement profiter de ce type de leasing, sont souvent à la limite de leur budget chaque mois ». Le problème de la disponibilité des stations de recharge pour ces voitures se pose également. « Ces gens habitent généralement dans des appartements et ne pourront pas recharger leur voiture », explique le président de l’association.
En outre, Philippe Nozière critique la stratégie globale de l’Union européenne pour encourager l’achat de véhicules électriques. « Les gouvernements européens devraient réaliser que 2035 ne peut pas être une échéance réaliste » pour l’abandon des voitures à moteur thermique, « c’est irréalisable », conclut le président de l’association.