La rencontre internationale sur les questions climatiques a débuté ce jeudi à Dubaï. Cependant, le sujet écologique pourrait bien être mis de côté, le cessez-le-feu ayant cessé vendredi au Moyen-Orient, entre le Hamas et Israël.
Le dénouement de l’affaire de l’captivité de Mia Shem, la Franco-Israélienne, a donné lieu à un sentiment de répit qui fut malheureusement de courte durée. La désillusion s’est rapidement installée au Proche-Orient avec la reprise des attaques israéliennes sur Gaza, suite à l’expiration du cessez-le-feu, le vendredi 1er décembre au matin. Cette éruption du conflit entre le Hamas et Israël pourrait s’immiscer au sein du débat de la COP28, le grand rassemblement mondial sur le climat à Dubaï. Plusieurs dirigeants du Moyen-Orient y assistent, dont Emmanuel Macron qui a atterri dans la ville le jeudi soir.
Emmanuel Macron, actuellement à Dubaï, n’a pas encore fait de déclaration suite à l’échec de la trêve entre Israël et le Hamas. Le moment de sa réaction et la manière dont il va le faire reste inconnus, mais il est improbable qu’il ne s’exprime pas sur le sujet. En effet, il a été informé de l’événement dix heures seulement après son arrivée à Dubaï, en compagnie de la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et du ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Dans ce contexte troublé, le sommet climatique mondial risque d’être relégué au second rang. Toutefois, l’agenda d’Emmanuel Macron ne subit pas de modification pour le moment. L’objectif est toujours de mener à bien son programme diplomatique, notamment en réciproquer les acteurs importants du conflit en profitant de sa position à Dubaï. Il prévoit notamment de rencontrer Izaac Herzog, le président israélien, Mohammed Ben Salmane, le prince héritier d’Arabie saoudite, et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Cela est d’autant plus important que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, est absent.
Un dîner prévu avec l’émir du Qatar
Emmanuel Macron opte pour une attitude prudente en choisissant ses mots avec soin. Il a d’abord abordé le sujet d’un cessez-le-feu humanitaire, après avoir soutenu le droit d’Israël à se défendre. Ces prises de position ont conduit à des critiques envers le président français, l’accusant de manque de cohérence dans ses propos. Cependant, la France a entamé le traitement des blessés provenant de la bande de Gaza, en particulier sur le porte-hélicoptères Dixmude.
Le président français s’inquiète également de l’impact potentiel de la rupture de la trêve sur la propagation du conflit à d’autres pays de la région, tels que le Liban, l’Irak ou le Yémen. Avec la libération récente de Mia Shem, l’épineuse question des otages se pose plus que jamais. Le sujet sera discuté le samedi 2 décembre, lors d’une escale à Doha, où Emmanuel Macron dînera avec l’émir du Qatar avant de retourner à Paris, après la COP.
Le Qatar, qui mène les pourparlers avec le Hamas, pourrait voir la situation changer radicalement avec la reprise des combats. Emmanuel Macron, lors de sa précédente visite diplomatique fin octobre, avait fait étape en Israël ainsi qu’en Cisjordanie, mais n’avait pas visité le Qatar. Il rectifie le parcours cette fois-ci. Avec la relance du conflit le 1er décembre, le paysage diplomatique semble être complètement chamboulé pour cette fin d’année.