« Lundi, lors d’un discours à Toulouse pour marquer le deuxième anniversaire de ce projet industriel, le président de la République a indiqué que ce serait une des priorités majeures pour France 2030 dans le domaine spatial », a affirmé le chef de l’État.
Le but est de ne rester ni en marge des avancées des États-Unis, de la Chine ni de celles de l’Inde. Dans le contexte d’un « univers spatial en évolution », marqué par l’émergence d’acteurs privés et l’annonce de la fin de la Station spatiale internationale prévue pour 2031, la France et l’Europe doivent se déterminer, a annoncé Emmanuel Macron, le lundi 11 décembre.
L’accès à l’espace est essentiel, pour des raisons économiques, de sécurité et de souveraineté. « Nous devons nous engager dans cette compétition, a affirmé le président lors d’un discours pour les deux ans du plan industriel France 2030. Elle comporte beaucoup de risques ». Dans ce cadre, la France doit développer son vaisseau de transport spatial, apte à transporter des marchandises ou des personnes, a soutenu Emmanuel Macron. « C’est un marché énorme, qui a des applications civiles et militaires. Cela sera un des principaux volets du plan France 2030 pour l’espace », a-t-il ajouté, en précisant que l’Agence spatiale européenne « appuiera cette initiative ».
« On sait qu’il y aura des stations spatiales internationales, et que nous devrons payer pour le voyage. Si pour atteindre ces stations, pour effectuer des réparations, pour explorer, le seul moyen que nous avons, les seuls vaisseaux, les seules navettes spatiales sont indiennes, chinoises ou américaines, nous aurons tout perdu, a estimé le président. Cela signifierait que nous perdons notre propre capacité à envoyer les Thomas Pesquet de demain dans l’espace. »