Le dirigeant de la région Hauts-de-France est d’avis que Marine Le Pen n’a reculé devant rien pour voter cette loi, y compris potentiellement légaliser le séjour de 10 000 individus actuellement en situation irrégulière.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a exprimé son mécontentement le jeudi 21 décembre en déclarant sur 42mag.fr que Marine Le Pen « se serait rendue coupable de la plus grosse tromperie politique auprès de ses soutiens en affirmant son soutien à la loi sur l’immigration ». D’après Bertrand, l’adhésion à cette loi mardi soir ne représente nullement un triomphe idéologique pour le Rassemblement national, comme le top leader du parti radical l’a revendiqué.
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L’assemblée nationale a ratifié mardi le projet de loi sur l’immigration, suite à l’approbation des membres du Rassemblement national.
Selon Xavier Bertrand, Marine Le Pen s’est montrée « prête à tout, y compris à la légalisation de 10 000 résidents illégaux en appuyant cette loi ». D’après Bertrand, la bravade politique de ses complices du RN les rend « capables de tous les sacrifices, de toutes les contradictions, pourvu qu’ils accèdent et se maintiennent au pouvoir. ».
Les étrangers à risque peuvent être neutralisés plus efficacement
Dans l’essentiel de son argumentation, Xavier Bertrand qualifie ce texte de loi comme un instrument « qui donne plus de contrôle sur l’immigration et renforce la sécurité des citoyens français ». Ce dernier, selon lui, « facilite l’expulsion d’individus étrangers qui ne devraient pas être présents sur le territoire national ». Le président de la région Hauts-de-France insiste sur le fait que les individus étrangers menaçants « peuvent être mis hors d’état de nuire plus facilement », puisqu’un « individu étranger qui constitue une menace à l’ordre public, peut faire l’objet d’une mesure de restriction de liberté s’il est confronté à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) ». Une proposition qu’il admet lui-même avoir introduite, « à la suite de l’épouvantable attentat d’Arras ».
Quant aux pays d’origine réticents à rapatrier leurs ressortissants, Xavier Bertrand encourage une « réelle confrontation », quitte à les mettre en garde d’une éventuelle « suspension de l’aide au développement ».