Le moment décisif est arrivé pour initier L’Alliance rurale, une liste favorable à la chasse, dont l’objectif est non seulement de la soutenir, mais aussi de protéger les régions rurales, le style de vie à la campagne et l’agriculture.
L’Alliance Rurale se prépare activement pour les élections européennes du 9 juin, portée par la devise « La fierté de nos territoires ». La liste est conduite par Willy Schraen, patron des chasseurs en France, qui se déclare accompagné d’une équipe hétéroclite comprenant entre autres l’ancien joueur de rugby Louis Picamoles, l’élu local de l’Hérault Laurent Jaoul, l’éleveur de taureaux de corrida et ancien directeur d’arènes Robert Margé et Camille Hoteman, qui a été élue Reine d’Arles 2021, une figure de la culture provençale. On repère également la présence d’une agricultrice et cavalière du Poitou et d’une présidente d’un syndicat professionnel, parmi d’autres. Il est toutefois difficile, à ce stade, de distinguer les véritables candidats de ceux qui soutiennent simplement leur cause.
Le célèbre chef gastronomique Pierre Gagnaire, dont la candidature avait été annoncée précédemment, ne fera finalement pas partie de la liste. Autour du buffet aligot lors du lancement de la campagne, se trouveront principalement des postulants et des supporters, dont certains ne souhaitent pas forcément s’engager dans le combat électoral.
Peu d’éclaircissements sur l’immigration ou les conflits internationaux
Une campagne électorale implique la présentation d’un programme. Willy Schraen choisit de ne pas recentrer le débat autour de la chasse durant cette période. Lui qui est souvent comparé à Obélix, « élevé au milieu de la chasse depuis son plus jeune âge », est évidemment pour celle-ci. Le but consiste toutefois à élargir les discussions : protection des terroirs, soutien à la vie rurale, appui à l’agriculture… Les principaux adversaires est identifiés sont les écologistes et les fameuses « régulations européennes qui complexifient l’existence ». Il est évident pour Willy Schraen qu’il ne proposera vraisemblablement pas grand-chose en matière d’immigration ou de conflits à l’échelle internationale comme en Ukraine ou au Moyen-Orient.
Un parti politique, dénommé L’Alliance rurale, a dû être instauré pour procéder à la campagne électorale, susciter des adhésions et lever des fonds pour la conduite de celle-ci, même si elle se veut économique. Pas de grand rassemblement prévu, simplement des visites de terrain et une présence sur Internet. Le site https://alliancerurale.fr/ sera activé cette après-midi, tandis que les comptes sur les réseaux sociaux sont déjà configurés. « On commence tôt car nous comptons sur le bouche-à-oreille dans le milieu rural », admet le candidat. Son intention principale est de surpasser les 3% des voix afin d’être remboursé, mais il espère « atteindre plus de 5% pour obtenir quelques sièges ».