La mesure de rétention de sûreté autorise la détention continue d’individus qui ont complété leur sentence dans un établissement spécifique. À l’heure actuelle, elle n’est applicable que selon des critères très rigoureux, par exemple postérieurement à une condamnation à quinze ans d’emprisonnement.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a affirmé lors d’un entretien sur 42mag.fr le vendredi 8 décembre être prêt à mettre en place des réglementations supplémentaires pour assurer la sécurité des Français. Il considère que la rétention de sûreté pourrait faire partie de ces nouvelles mesures. Des appels en faveur d’un élargissement de la rétention de sûreté sont lancés par des membres de la droite et de l’extrême droite pour les condamnés pour des actes terroristes.
La rétention de sûreté est une disposition qui autorise le maintien en détention de certaines personnes qui ont déjà purgé leur peine. Cependant, son application est limitée à des cas spécifiques, notamment lorsque la peine de prison s’élève à quinze ans. Gérald Darmanin, questionne si cette condition devrait être revue à la baisse. Il souligne notamment qu’un terroriste arrêté suite à une attaque au couteau et au marteau ayant causé un décès près de la tour Eiffel la semaine dernière avait été condamné à une peine de cinq ans de prison uniquement, une peine insuffisante pour être éligible à la rétention de sûreté. C’est pourquoi le ministre avance que l’éventualité d’une réduction de ce seuil de quinze ans mérite d’être discutée, car celle-ci touche à l’heure actuelle uniquement les auteurs d’actes terroristes très graves.
Dans un tweet de 42mag.fr, Gérald Darmanin a réaffirmé son engagement à protéger les Français en élargissant la rétention de sûreté, soulignant qu’aucune question n’est taboue lorsqu’il s’agit de la sécurité du pays.
Le ministre en appelle au parlement pour débattre de cette problématique de femme de sûreté, reconnaissant l’importance de celle-ci pour les pays démocratiques. Cependant, il est conscient du défi que représente l’équilibre entre la protection des citoyens et le respect des libertés civiles. En cas de choix à faire, le ministre affirme qu’il priorisera toujours la protection des Français.