La ministre a déclaré vendredi qu’elle a fait le choix de changer ses enfants d’une école publique pour une institution privée.
« Elle se doit désormais de trouver une solution, maintenant qu’elle a émis ces propos », a répliqué Laurent Zameczkowski, le porte-parole de la PEEP (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public), samedi 13 janvier sur 42mag.fr. Des controverses sont nées suite aux commentaires d’Amélie Oudéa-Castéra, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, concernant la scolarisation de ses enfants dans une école privée.
La ministre a justifié sa décision de changer l’établissement de ses enfants du public au privé vendredi dernier. Elle en attribue la raison à sa « frustration » face aux « nombreuses heures » d’enseignement « qui n’étaient pas substituées de manière efficace » lors des absences des professeurs. L’explication de la ministre n’a pas surpris le porte-parole de la PEEP, au contraire, il pense que cela « met en lumière un réel problème », c’est-à-dire « la pénurie d’enseignants ».
L’interlocuteur de la PEEP, Laurent Zameczkowski, estime qu' »en tenant de tels propos, [Amélie Oudéa-Castéra] devra assurément chercher une solution ». Il rappelle que la ministre n’est plus « simplement une mère d’élèves préoccupée par ses propres enfants ». « Elle est en charge maintenant, c’est donc à elle de rectifier le tir, d’inverser cette tendance, et même d’encourager les élèves qui ont choisi le privé à revenir dans le public », insiste-t-il.
Faire évoluer le métier
L’interlocuteur de la Fédération des parents d’élèves attend de la nouvelle ministre qu’elle soit pro active afin de résoudre le problème de manque d’enseignants. Plusieurs options pour « valoriser le métier d’enseignant » sont émises par Laurent Zameczkowski. Il précise que cela ne se résume pas uniquement à une question d’apports financiers. « Le financement est essentiel, cela ne fait aucun doute, mais les conditions de travail sont aussi essentielles », indique-t-il. Il ajoute également que le fait d’avoir des classes moins bondées pourrait non seulement permettre un « meilleur taux d’encadrement », mais aussi améliorer les conditions de travail des enseignants.