Dans une séquence partagée sur les plateformes digitales ce samedi, le président français, Emmanuel Macron, a exhorté à poursuivre inlassablement les discussions en vue de la libération des otages détenus par le Hamas.
« Pas d’autre choix que d’espérer des actions de la France sur le plan politique », déclare Patrick Klugman, avocat de plusieurs familles d’otages franco-israéliens, sur 42mag.fr le dimanche 14 janvier. Cela survient alors que le conflit qui a démarré le 7 octobre à la suite des agressions du Hamas contre Israël atteint son centième jour. Dans une vidéo partagée sur les plateformes sociales samedi, le président français Emmanuel Macron a prôné le « redoublement des efforts pour négocier leur libération » en parlant des otages du Hamas. Patrick Klugman est comblé par le simple fait que « le Président ait daigné dire que notre pays ne les a pas oubliés ».
Cependant, au regard de Patrick Klugman, cette réponse est « insatisfaisante » pour « quelqu’un qui n’est pas simple spectateur, mais chef de l’État ». Il vient ainsi critiquer une « politique française extrêmement floue » et déplore l’absence de reconnaissance des victimes franco-israéliennes. « Je me joins à ceux qui s’interrogent et à ceux qui commencent à trouver que cela prend du temps », rajoute-t-il.
Patrick Klugman, qui est également le leader de l’association AV7, collectif des victimes du 7 octobre, dénonce « l’absence de visibilité des otages dans le débat public en France ». Pour lui, la situation est « terrifiante ». « Ils sont traités comme une simple monnaie d’échange », se désole l’avocat. Il déplore également que « le Comité international de la Croix-Rouge n’ait pas pu rendre visite aux otages ». Le CICR « a pu intervenir pour leur libération, mais jamais il n’y a eu de visite médicale » pendant tout le temps de leur captivité, dénonce-t-il.