Le temps d’absence pour naissance, qui sera sujet à des échanges avec les agents sociaux, se présentera comme une alliance des permissions d’absences déjà en place. Il sera une prolongation qui leur donnera la possibilité de passer jusqu’à six mois au final avec leur nouveau-né.
Le président Emmanuel Macron a promis un congé de naissance qui doit se substituer au congé parental en vigueur, peu populaire en l’état. Il est prévu que ce nouveau système de congé soit mis en place « vers 2025 ». Cette allocation sera articulée autour d’une indemnisation quotidienne, a déclaré l’Élysée lundi 22 janvier. « Cette réforme importante nécessite des débats approfondis et des concertations, qui doivent être consignés dans le futur projet de loi de financement de la sécurité sociale. L’objectif est d’intégrer cette reforme dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) à l’automne prochain pour une application effective aux alentours de 2025 », a-t-il rajouté l’Élysée.
Les détails du congé de naissance, notamment ses détails effectifs, seront déterminés après une consultation avec les parties prenantes. Selon les explications de l’Élysée, ce congé, qui s’ajouterait aux congés de maternité (16 semaines) et de paternité (28 jours) existants, permettra aux parents de passer en tout six mois avec leur enfant après sa venue au monde. Quant à la question de savoir si les deux parents peuvent bénéficier de ce congé simultanément ou successivement, elle n’a pas été encore tranchée.
Le plafond mensuel fixé à 1 800 euros
En ce qui concerne l’indemnisation, « nous souhaitons passer d’une aide sociale fixe à une indemnité journalière uniforme pour le congé de maternité et de paternité ». Les détails de l’indemnité, qui doit équivaloir à un « pourcentage du salaire précédent », ne sont pas définitivement arrêtés, a précisé l’Elysée. Il a été ajouté que la Sécurité sociale couvrira une partie de l’indemnisation, avec un plafond mensuel de 1 800 euros, qui pourrait être complété par l’employeur pour atteindre l’intégralité du salaire de l’employé.
Annoncé le 16 janvier par le président lors d’une conférence de presse, le congé de naissance est sensé remplacer le congé parental en cours, introduit en 1977 mais qui n’a cessé de susciter la mécontent en raison de son insatisfaction notamment liée au faible montant de l’indemnisation (429 € par mois). Le dispositif actuel permet aux parents, après leur congé de maternité ou de paternité, de suspendre leur activité professionnelle jusqu’aux 2 ans de l’enfant – l’offre étant étendue à trois ans si le congé est partagé. Les modalités de transition entre ces deux congés, inscrites dans le « réarmement démographique » promu par Emmanuel Macron, doivent faire l’objet de négociations approfondies, a-t-il ajouté l’Elysée.