Le chef du gouvernement envisage principalement de « modifier les DPE, de faciliter l’entrée à MaPrimeRénov » et d' »intensifier les processus » afin d’augmenter le nombre de constructions de nouveaux logements.
L’industrie du logement a besoin d’être dynamisée, selon Gabriel Attal. Une stratégie ambitieuse pour stimuler ce secteur, qui se trouve actuellement dans une situation délicate, a été annoncée par le Premier ministre lors de son discours sur les grandes orientations gouvernementales, le mardi 30 janvier.
Attal a déclaré qu’il est prêt à faciliter les choses pour ce secteur en simplifiant de manière significative les réglementations : la révision des Diagnostics de Performance Énergétique (DPE), l’accès simplifié à MaPrimeRénov’, la facilitation de la densification des habitations, l’assouplissement des contraintes de zonage et une accélération des procédures administratives. Le Premier ministre projette de désigner « 20 zones d’intervention prioritaire pour le logement » d’ici deux semaines. L’idée serait d’accélérer tous les processus, à l’image de ce qui a été fait pour les Jeux olympiques et paralympiques, pour y construire 30.000 nouveaux logements d’ici trois ans. Gabriel Attal a également fait part de son intention de réquisitionner des bâtiments vides, notamment des bureaux, afin de les utiliser pour le logement.
« Transformer » le secteur du logement social
Afin d’encourager les maires à promouvoir le logement social, Gabriel Attal a annoncé leur donner principal contrôle sur la première attribution de nouveaux logements sociaux construits dans leur commune. Le gouvernement envisage en outre de « transformer » le secteur du logement social pour bénéficier aux classes moyennes, a déclaré Gabriel Attal. Pour ce faire, le mode de calcul des quotas de logements sociaux imposés aux communes en vertu de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain (SRU) sera revu.
« Comme vous le savez, avant 2025, toutes les municipalités concernées par la loi SRU doivent avoir au moins 25% de logements sociaux sur leur territoire. Nous envisageons d’inclure une partie des logements intermédiaires, qui conviennent aux classes moyennes, dans ce décompte », a précisé le Premier ministre.
L’industrie du logement en France fait face à une crise sévère, en raison d’une baisse de la demande due au durcissement des conditions de prêt, du manque d’intérêt des investisseurs pour la location – jugée moins rentable – et enfin de l’augmentation des coûts de construction et du prix des terrains.