La chef du gouvernement se prête à une série de rendez-vous en Guyane, bien à l’écart de l’agitation de la capitale française, alors qu’on évoque de plus en plus l’éventualité d’une réorganisation du gouvernement.
Élisabeth Borne : Des jours comptés en tant que Première ministre ?
Dans les couloirs des administrations gouvernementales, l’hypothèse d’une réorganisation majeure gagne du terrain, stimulée par l’annonce surprise de l’absence de Conseil des ministres lors de la première semaine de janvier. Si le Conseil est reporté à la semaine suivante, Élisabeth Borne, la principale concernée, garde le silence. Elle vient en effet de consacrer deux jours entiers à des problématiques tout à fait à part : les enjeux clés de la Guyane, à des milliers de kilomètres de Paris, où elle a enchaîné les rendez-vous.
Sitôt l’an neuf arrivé, nous retrouvons Élisabeth Borne à bord d’une pirogue sur le fleuve Maroni. Le soleil brille dans un cadre et une atmosphère bien éloignés des duels politiques familiers en métropole, surtout lorsque la Première ministre atterrit dans un village autochtone. Accompagnée par des danseuses vêtues d’habits traditionnels, elle semble apprécier l’élan festif.
Réplique abrupte
Lorsqu’elle adresse quelques mots aux locaux, elle donne l’impression que son rôle politique n’est pas menacé. « Comme vous le savez, je dirige le gouvernement sous l’autorité du président de la République. Il me semble essentiel de me rendre aux quatre coins du pays. Nous sommes déterminés à soutenir tous nos concitoyens ».
Alors, nous essayons de lui demander clairement ses intentions pour le futur, suite aux vœux du président de la République. « Merci pour votre question, je suis convaincue que nous aurons l’opportunité d’en discuter très prochainement. » Une réplique brève d’Élisabeth Borne, qui préfère embarquer dans l’hélicoptère en direction de la prochaine étape de son voyage en Amazonie, là où ni le téléphone ni Internet ne fonctionnent. Deux jours coupés du monde avant de reprendre le chemin de la capitale, marquée par son ciel maussade et ses tracas usuels.