Au cours de ses discours de nouvel an adressés aux forces militaires, le vendredi 19 janvier, le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, a exhorté les fabricants d’équipements militaires français à adopter une approche de « guerre économique ». Il a pour ambition de répondre plus promptement aux demandes militaires émanant de l’Ukraine.
Le vendredi 19 janvier, vers le milieu de la matinée, le président français Emmanuel Macron s’est rendu sur le site des Constructions Mécaniques de Normandie. Accompagné par les représentants locaux, il s’est entretenu avec des employees et des apprentis de cette entreprise. Sur la base navale de Cherbourg, située dans la Manche, il a reçu un accueil militaire avant de transmettre ses voeux aux forces armées. Il a réitéré de façon claire le soutien de la France à l’Ukraine.
Des défis anticipés avec l’extension du SNU
Le président de la République a par ailleurs assuré qu’il allait donner un nouvel élan au service national universel (SNU), sans fournir plus de détails. Lors de sa conférence de presse du mardi soir, il avait annoncé vouloir généraliser ce service en classe de seconde, une promesse qui selon des experts pourrait poser des problèmes. « On ne peut pas demander aux armées d’assumer ce qui était réalisé à l’époque du service militaire. Si le SNU devient la norme, ce sera un poids à porter. La préoccupation est que les armées soient amenées à assumer une partie de ce fardeau », a déclaré Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’État-major de l’armée de l’air. Emmanuel Macron a également incité l’industrie de l’armement à se mettre en condition de mobilisation de guerre pour répondre aux besoins de l’Ukraine.