La précédente titulaire du portefeuille de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est l’invitée du jour du bulletin d’information 19/20, ce lundi 15 janvier. Elle s’exprime au sujet du scandale entourant Amélie Oudéa-Castéra.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre en charge de l’Éducation, a révélé avoir fait le choix d’une école privée pour l’éducation de ses enfants, en raison de problèmes d’absentéisme dans le système public. Cette déclaration a fait réagir Najat Vallaud-Belkacem, l’ancienne responsable de l’Éducation nationale, lors d’une intervention dans l’émission 19/20 info. Selon elle, bien qu’il sois absolument légitime de se tourner vers l’enseignement privé en France, l’accent doit tout de même être mis sur la promotion de l’école publique, gratuite, obligatoire et laïque, qui occupe une place centrale dans la politique éducative du pays.
« Une forme de ségrégation scolaire basée sur le statut socio-économique »
Pour Najat Vallaud-Belkacem, il est essentiel de s’intéresser au type d’établissements privés que les parents choisissent pour leurs enfants. Dans le cas spécifique d’Amélie Oudéa-Castéra, il y aurait, de son point de vue, un désir de privilégier un milieu social spécifique. Elle estime qu’il s’agit clairement d’une ségrégation scolaire fondée sur le statut socio-économique, et qu’il s’agit en fait de « ghettos pour les riches ». L’ancienne ministre, exprime sa préoccupation face à cette tendance, orchestrée selon elle par des riches qui provoquerait les problèmes sociétaux que l’on rencontre, principalement ceux liés au manque de diversité sociale et scolaire.
Selon une enquête menée par le journal Libération, Amélie Oudéa-Castéra aurait décidé de l’établissement scolaire de son enfant non pas en raison du volume d’heures non assurées par l’école, mais à la suite du refus du passage de son enfant en classe supérieure. Pour Najat Vallaud-Belkacem, le choix effectué par la ministre actuelle de l’Éducation nationale témoigne clairement d’un désaccord avec une décision prise par les enseignants.