Selon les informations de Mediapart, elle est actuellement au cœur d’une investigation judiciaire. En tant que pharmacienne exercant au Havre, elle aurait perçu des présents des laboratoires Urgo pour une somme globale de 20 000 euros.
La ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, prise pour cible à cause de cadeaux non autorisés reçus en tant que pharmacienne
Le dimanche 31 décembre, Agnès Firmin Le Bodo, la ministre de la Santé, a nié en bloc toute implication dans un conflit d’intérêts suite à des allégations de cadeaux non autorisés reçus dans l’exercice de sa profession de pharmacienne. Ces déclarations ont eu lieu lors de sa visite à l’hôpital universitaire de Rouen. Elle a déclaré être très confiante concernant les accusations qui pèsent sur elle.
Agnès Firmin Le Bodo est actuellement sous le coup d’une enquête judiciaire après avoir été accusée d’avoir accepté des cadeaux du laboratoire Urgo alors qu’elle travaillait comme pharmacienne au Havre, dans la Seine-Maritime, entre 2015 et 2020. La valeur de ces cadeaux est estimée à environ 20 000 euros, d’après les informations de Mediapart.
« Comme 8 000 de mes anciens confrères, je vais être entendue dans l’affaire dite Urgo. Je préfère répondre sur le fond aux autorités compétentes, les réseaux sociaux ne sont pas les juges », a-t-elle ajouté. Pour Agnès Firmin Le Bodo, dans cette affaire, il n’y aurait eu ni conflit d’intérêt, ni avantage en nature, ni cadeau mais plutôt des négociations commerciales.
Lorsqu’on lui a demandé si elle avait envisagé de démissionner à la suite de ces révélations, elle a exprimé un léger doute, préférant se concentrer sur le fond de l’affaire dont elle reste convaincue de son innocence.
Des cadeaux proposés par Urgo en échange de l’abandon d’une remise commerciale par le pharmacien
Selon les accusations, les cadeaux en question auraient été proposés par le laboratoire Urgo en échange de la renonciation du pharmacien à obtenir une remise commerciale. Cette pratique illégale aurait impliqué un grand nombre de pharmaciens. Le laboratoire Urgo a été condamné à payer une amende de 1,125 million d’euros dont 625 000 euros avec sursis, par le tribunal correctionnel de Dijon, en janvier 2023, suite à une enquête de la répression des fraudes (DGCCRF).