Aussitôt désigné comme le dirigeant du Quai d’Orsay, Stéphane Séjourné a été la cible de moqueries sur les plateformes en ligne à cause de ses erreurs de langage à l’oral. Il décrit le processus de « réhabilitation » linguistique qu’il a commencé à suivre depuis sa jeunesse.
Le ministre français des Affaires étrangères s’ouvre sur sa dyslexie
Le ministre de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a ouvertement parlé de sa dyslexie. Lors d’une discussion avec Le Parisien, parue le samedi 20 janvier, il a répondu aux attaques récentes à son égard concernant des erreurs de français et de prononciation. Il explique au journal : « Dès mon plus jeune âge, on a découvert chez moi une dyslexie très prononcée », décrivant des challenges considérables qui l’ont poursuivi jusqu’à la vingtaine.
« Il y a une quinzaine d’années, je n’aurais pas été capable de mener la conversation que j’ai avec vous aujourd’hui », confie-t-il, avant de révéler qu’il a dû suivre un processus de rééducation intense pour surmonter ses « problèmes de communication orale ». Cependant, même si ces difficultés peuvent revenir durant des « périodes d’épuisement ou de tension », le ministre Séjourné précise que cela n’impacte nullement son travail quotidien. « C’est quelque chose que vivent des millions de personnes. À tous ceux qui sont concernés, je veux dire : même si cela peut sembler insurmontable, tout est atteignable. Ne perdez jamais espoir! », encourage-t-il dans l’édition du Parisien.
La dyslexie en France
Selon la Fédération Française des Dys (FFDys), en France, entre 4 et 5% des élèves d’une promotion scolaire sont dyslexiques. Ce trouble est causé par un mauvais raccordement des neurones entre différentes régions du cerveau qui sont responsables du traitement de l’information. Bien que les personnes dyslexiques puissent également avoir des difficultés pour calculer ou coordonner leurs gestes, cela n’implique absolument pas un quelconque retard intellectuel.