Mardi 7 février, l’interprète a déposé une plainte en accusant les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon d’agressions sexuelles sur une personne mineure.
« J’applaudis la bravoure de [Judith Godrèche] à s’exprimer ouvertement« , déclare jeudi 8 février sur 42mag.fr, Clémentine Charlemaine, co-présidente du collectif 50/50 œuvrant pour l’égalité des sexes et la diversité dans le domaine du cinéma, suite aux allégations de Judith Godrèche à l’endroit de Jacques Doillon et Benoît Jacquot. Invitée sur France Inter, l’actrice a allégué que le réalisateur Jacques Doillon l’avait exploitée sexuellement à la fin des années 1980. Elle a déposé une plainte contre lui pour « viol sur mineur de 15 ans par une personne en position d’autorité », tandis qu’elle a également porté plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot, avec qui elle a eu une liaison alors qu’elle était encore mineure.
Clémentine Charlemaine condamne également la loi du silence qui domine dans le monde du cinéma « quant aux sujets de domination et de violences en général ». « C’est une information qui risque de rester confinée au sein de la communauté cinématographique et qui ne sera pas nécessairement dévoilée », déplore-t-elle. La co-présidente du collectif 50/50 note que ces allégations « n’ont pas suscité d’intérêt jusqu’à très récemment ». Elle avance donc que beaucoup de gens « ont parlé, mais peu ont écouté ».
Prévention pour prévenir les violences et les abus
Clémentine Charlemaine se félicite donc « qu’on commence à remettre en question ce statut omnipotent du réalisateur ». Elle pense d’ailleurs que « ces révélations fragilisent » ce statut de réalisateur et aident à démontrer « combien le pouvoir peut être excessif lorsqu’on occupe cette position ».
Elle précise que le travail accompli notamment par son collectif vise à « définir des cadres en amont », lors des tournages par exemple. Il s’agit « d’éviter toute dérive, de sensibiliser, de permettre une libre expression ». Elle défend donc « des mesures préventives ».