Le Chef de l’État a tenu mercredi un discours en hommage pour commémorer la vie de l’ex-ministre de la Justice, décédé le 9 février.
Informations à retenir
« Sa lutte contre la peine de mort devient sa quête principale ». C’est avec ces mots qu’Emmanuel Macron a, mercredi 14 février, honoré la mémoire de Robert Badinter, lors d’un hommage national sur la place Vendôme à Paris. C’est là même, au siège du ministère de la Justice, que l’ex-ministre de la Justice a réussi à faire abolir la peine de mort. « C’est le moment de rendre hommage à la grande contribution de la nation, votre nom doit figurer parmi ceux qui ont fortement contribué au progrès humain et à la France et qui vous attendent au Panthéon », a également souligné Emmanuel Macron. Le Président de la République a également rendu hommage au couple formé par Robert et Elisabeth Badinter, décrivant ce dernier comme « un duo marquant dans l’histoire, uni par des valeurs universelles ».
Discours d’hommage et symphonie de Beethoven
Dans son discours d’hommage, Emmanuel Macron a salué le travail acharné et l’engagement de l’ancien garde des Sceaux – « une figure morale que rien ne peut effacer, même pas la mort ». Ce discours a été précédé par la diffusion de la célèbre 7e Symphonie de Beethoven opus 92, 2e mouvement allegretto, interprétée par Léonard Bernstein. Le président a en outre noté que « Votre départ intervient alors que vos vieux ennemis, l’oubli et la haine, semblent vouloir faire leur retour ». Un diaporama de photographies représentant Robert Badinter à différentes étapes de sa vie a été projeté avant ce discours.
Un hommage spécial sur France Télévisions
Dès 9h30, France 2 a retransmis le film « Un jour, un destin » dédié à Robert Badinter, un cri de révolte , réalisé par Alexis de La Fontaine. La rédaction de France Télévisions a par la suite proposé une édition spéciale animée par Jean-Baptiste Marteau à partir de 11 heures pour couvrir en direct la cérémonie d’hommage sur la place Vendôme à Paris. Des mises en relation en direct avec Guillaume Daret, Jeff Wittenberg et Maëva Damoy depuis la place Vendôme et d’autres régions de France ont eu lieu.
Le Rassemblement national et La France insoumise non désirés
La famille de Robert Badinter souhaitait que ni le Rassemblement national ni La France insoumise ne participent à l’hommage national. Une demande suivie par l’extrême droite, mais à laquelle la gauche radicale a choisi de ne pas se conformer. « Un hommage national est un hommage national. Nous y sommes invités, et nous y participerons », avait clairement indiqué le groupe parlementaire insoumis.