François-Xavier Bellamy pointe du doigt « une contradiction majeure » de la part du Rassemblement national, qui « n’a jamais arrêté de blâmer l’agence Frontex lorsque Fabrice Leggeri en assurait la direction ».
L’ancien responsable de Frontex, Fabrice Leggeri, a récemment choisi de rejoindre le Rassemblement national, une décision que François-Xavier Bellamy, eurodéputé et leader des Républicains pour les prochaines élections européennes de juin, a qualifié d’opportunisme mardi 20 février sur France Inter. Leggeri a déclaré ce dimanche qu’il serait en troisième position sur la liste de Jordan Bardella lors des élections, un choix que Bellamy trouve perturbant. L’eurodéputé y voit une forme de calcul politique, tout comme certains sont attirés par le « macronisme » lorsque ce dernier semble en forme.
Cependant, pour François-Xavier Bellamy, le point crucial est l’incohérence majeure révélée par cette décision de la part du Rassemblement national. Il souligne que le parti de droite radicale a constamment critiqué Frontex pendant la direction de Leggeri. « En 2019, lors des précédentes élections européennes, Jordan Bardella déclarait que Frontex était une agence dédiée à l’accueil des migrants », rappelle l’eurodéputé. De plus, il souligne que Bardella et sa délégation ont systématiquement rejeté toutes les demandes d’augmentation du budget de Frontex ces dernières années. François-Xavier Bellamy affirme donc qu’il s’agit d’une nouvelle incohérence du Rassemblement national sur les sujets européens.
Le leader des Républicains met l’accent sur la fermeté et la fidélité de son parti. Pour François-Xavier Bellamy, Les Républicains sont un groupe qui a résisté à des compromis, qui n’a pas abdiqué et qui continue à défendre ses valeurs. « C’est la différence entre la droite et ces partis qui semblent adopter le principe du calcul politique comme stratégie », déclare-t-il.