La comédienne proteste contre des incidents qui ont eu lieu dans la résidence du metteur en scène alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente.
Accusations d’abus de la part de Judith Godrèche
Jeudi 8 février, sur les ondes de France Inter, l’actrice Judith Godrèche a levé le voile sur deux incidents d’abus qu’elle aurait vécus lorsqu’elle était encore mineure, mettant en cause le cinéaste Jacques Doillon. Parallèlement, l’actrice a officiellement déposé une plainte, alléguant des « viols avec violence sur une mineure de moins de 15 ans », à l’encontre du célèbre metteur en scène Benoît Jacquot. Suite à cette plainte, le bureau du Procureur de Paris a engagé une enquête.
Godrèche parle en premier lieu d’incidents qui auraient eu lieu « à la maison de Jane [Birkin, compagne du réalisateur à l’époque] et dans le bureau de Jacques Doillon ». Elle indique que personne n’était témoin et qu’elle n’en a parlé à personne à l’époque.
Quand Sonia Devillers, de France Inter, interroge l’actrice sur les attentes de Doillon à son égard, Godrèche répond que c’est « la même chose » que pour Benoît Jacquot. « Votre corps ? » ajoute la journaliste. Godrèche y donne son accord. « Cela signifie qu’il a abusé de vous ? » continue l’interviewer. À cette question, Judith Godrèche confirme une fois de plus.
« Il me touche, m’embrasse langoureusement »
L’actrice s’exprime aussi sur son experience lors du tournage du film de Jacques Doillon, « La fille de quinze ans », paru en 1989. Elle y jouait le rôle principal, aux côtés de Melvil Poupaud et de Jacques Doillon lui-même. À cette époque, le réalisateur entrait dans la quarantaine et elle était âgée de seulement « 15 ans ». « Le tournage était stupéfiant », déclare-t-elle.
Elle raconte que Doillon « a écarté l’acteur » pour prendre sa place dans le rôle de Willy, le père du petit ami du personnage qu’elle interprète, qui tombe subtilement amoureux d’elle. « Il décide soudainement qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi », explique Judith Godrèche. Elle détaille ensuite que pour cette scène, « 45 prises » ont été nécessaires. « Je retire mon pull, je suis seins nus, il me touche, m’embrasse langoureusement », dit-elle. Elle ajoute que Jane Birkin, la compagne de Jacques Doillon à l’époque était présente durant le tournage de cette scène, situation qui était selon elle « extrêmement douloureuse pour Jane ».