Le mercredi 28 février, le Sénat est appelé à voter concernant l’inclusion de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française. Toutefois, étant donné que les membres du Sénat sont majoritairement conservateurs, ils pourraient potentiellement ralentir ce processus.
Le palais du Luxembourg est au centre de toutes les attentions ce mercredi 28 février. On se demande en effet si les sénateurs vont soutenir l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. L’Assemblée nationale a voté en faveur du texte proposé par le gouvernement à la fin du mois de janvier. Toutefois, les sénateurs, qui ont majoritairement des orientations politiques de droite, comme leur président Gérard Larcher, pourraient bouleverser la situation. Celui-ci a en effet affirmé le 23 janvier dernier que la Constitution ne devrait pas être utilisée comme un « répertoire de droits sociaux et sociétaux ».
Un demi-siècle après l’adoption de la loi Veil
Le projet de loi envisage d’insérer dans la Constitution un article stipulant que « la loi fixe les conditions dans lesquelles la liberté d’avoir recours à une IVG est assurée à la femme ». Ce texte révisé utilise le mot « assurée », ce qui a suscité des résistances chez certains députés. Ils craignent que cette liberté devienne un droit inaliénable. Deux amendements ont alors été proposés. Si ceux-ci sont approuvés, le texte sera examiné de nouveau par l’Assemblée nationale. Dans le cas contraire, un vote pourrait être organisé le 4 mars à Versailles (Yvelines), pour intégrer la possibilité de l’IVG dans la Constitution, 50 ans après l’adoption de la loi Veil.