Suite à plus de douze mois de pourparlers, un consensus a été atteint en Corse, grâce à un document qui stipule un régime d’autonomie pour l’île, à l’intérieur de la République.
Après de longues négociations qui ont duré un an et demi, un consensus a été obtenu entre le ministre de l’Intérieur et les représentants politiques corses. L’accord envisage une autonomie pour l’île de Corse, tout en restant une partie intégrante de la République. Les fonctions gouvernementales essentielles comme la police, l’armée et la justice resteront sous le contrôle de l’État. Cependant, la collectivité corse aura la capacité d’adapter les lois et régulations déjà en place à ses propres particularités et pourra également instaurer des lois dans des domaines qui restent à préciser.
Avant l’autonomie, des obstacles à surmonter
Pour parvenir à cette forme d’autonomie, le Président Macron a fixé des critères non-négociables. Ainsi, la notion proposée de « peuple corse » n’est pas retenue, toutefois celle de « communauté culturelle » fait partie du texte. En outre, le corse n’est pas reconnu comme langue officielle et aucun statut de résident n’est instauré. Il y a encore plusieurs étapes à franchir avant que l’autonomie de l’île soit concrétisée. Cette proposition doit être approuvée par l’Assemblée de Corse, l’Assemblée nationale et le Sénat, avant de passer devant le Congrès. De plus, une consultation des habitants corses est nécessaire. Pour l’instant, le parti les Républicains s’oppose à l’autonomie de la Corse. Le gouvernement espère néanmoins que cette réforme sera validée d’ici la fin de l’année 2024.