Dans une conversation récente avec « Le Parisien », publiée le Samedi, Emmanuel Macron a évoqué la question de la mobilisation des troupes militaires vers l’Ukraine.
Dimanche 17 mars, Manon Aubry, tête de liste La France insoumise aux élections européennes, a déclaré sur « Questions politiques » pour 42mag.fr, France Inter et Le Monde, que la véritable débâcle serait la guerre. Elle a critiqué les récents commentaires du président de la République, les qualifiant d’irresponsables et peu efficaces.
Lors d’un entretien au Parisien-Aujourd’hui en France au lendemain de son retour d’Allemagne, où il a participé vendredi à un sommet tripartite avec le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk, le président français a une nouvelle fois évoqué la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine. Aubry a réagi en disant qu’il « préparait le terrain » et « insistait », comme si son message plus tôt dans la semaine n’avait pas été bien compris.
Aubry a souligné que les déclarations d’Emmanuel Macron sur « l’Ukraine » ont suscité des tensions dans ses alliances européennes, en particulier en Allemagne. « Il a été critiqué par tous ses alliés sur la scène européenne », a-t-elle souligné.
« Il n’y a aucune solution militaire à ce conflit »
Pour Aubry, « Le meilleur moyen d’obtenir le silence des armes est la diplomatie ». Elle ne voit pas comment les pays occidentaux pourraient remporter une victoire militaire. « Pense-t-on vraiment qu’on peut gagner un bras de fer nucléaire face à un pays de 145 millions d’habitants qui possède l’arme nucléaire? », a-t-elle questionné. « Il n’y a aucune solution militaire à ce conflit. Comme le disait Jean Jaurès : ‘On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre’. Les conflits ne peuvent être résolus que par un accord de paix », a-t-elle insisté.
Selon elle, le chemin vers la paix commence par « un cessez-le-feu ». Ensuite, « on pourrait garantir la sécurité des quinze centrales nucléaires, comme on le réclame depuis des mois et des années », et « déployer des Casques bleus par exemple », a-t-elle suggéré.