Le président de la République a partagé ses pensées au journal « Le Parisien », pendant le vol de retour d’une conférence en Allemagne, le vendredi soir.
Macron évoque prudemment la question des troupes en Ukraine
Emmanuel Macron a discuté de manière délicate et attentivement pesée de l’éventualité d’un déploiement de forces en Ukraine. C’est lors d’un entretien avec le quotidien ‘Le Parisien’, diffusé le samedi 16 mars, que le président français a abordé ce sujet épineux. Prenant soin de préciser qu’il n’inciterait ni n’appuierait une telle décision, il a néanmoins déclaré : « Il est possible qu’à un certain moment, bien que je n’en sois pas le partisan, ni l’instigateur, il deviendra nécessaire de mener des opérations sur place pour contrer l’armée russe. Le point fort de la France réside dans le fait que nous sommes capables de le faire ».
Alors que l’Allemagne semble hésitante à ce sujet, Macron insiste sur le fait que la France n’est pas isolée en Europe en ce qui concerne cette question. « De nombreux pays européens, dont certains des plus influents, partagent notre opinion », a-t-il déclaré, soulignant implicitement qu’il fait référence à la Pologne ou aux pays baltes.
Un effort pour rassurer l’Allemagne et d’autres alliés
C’est dans le but de dissiper les inquiétudes du chancelier allemand, Olaf Scholz, qu’Emmanuel Macron s’est rendu en Allemagne le vendredi pour un sommet tripartite auquel participait également la Pologne. « Au départ, j’avais prévu de me rendre en Ukraine. J’ai expliqué au président Zelensky qu’il était plus important que je m’efforce de persuader l’Allemagne et la Pologne d’agir de manière plus décisive et différenciée, avec moi en soutien. Je me rendrai en Ukraine par la suite », a déclaré Macron. Cette visite est prévue dans un avenir proche.
Lors de son entrevue précédente sur TF1 et France 2, le jeudi, Macron avait déjà réaffirmé sa position vis-à-vis de la Russie, déclarant : « Il est nécessaire (…) de montrer que nous sommes prêts à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre notre but, à savoir empêcher la Russie de l’emporter ».